chaque bras et de chaque avant-bras, sous le vêtement, accentuent leur relief par un tracé circulaire très net. Le pantalon large et très évasé vers le bas est de couleur rouge sombre; de la même couleur est le coussin sur lequel reposent les pieds chaussés de bottes vertes tout à fait « Asie Centrale ». Le dossier du trône, à bordure de perlé se détachant sur fond rouge, nous montre à gauche un décor de balustrade, à droite un fond blanc uni rappelant les pièces de raccord figurant entre les rampants des frontons coupés. Sous le trône apparaît, tourné de profil à gauche, la gueule ouverte et son museau allongé légèrement levé, un chien traité en gris bleu, en qui nous n'hésitons pas à reconnaître un authentique lévrier afghan; deux flèches sont fichées entre le chien et la colonne supportant à droite le fronton coupé. Au-dessus du dossier, à gauche de la tête du prince, se profilent les têtes, tournées de profil à gauche, de deux oies; on aperçoit également un arbre à droite et un arbre à gauche de la tête du prince. Il nous paraît indispensable de rapprocher de cette intéressante peinture de Kakrak une monnaie de bronze inédite provenant de Ghazni (fig. X I I, a) . Le personnage est représenté en buste de trois quarts à gauche, il porte le même diadème que notre « roi chasseur » de Kakrak ; les croissants et disques sont au nombre de deux seulement, du fait que le personnage étant représenté de trois quarts, le troisième croissant ne peut être vu; croissants et disques sont surmontés d'un ornement dont nous ne pouvons préciser le détail. Les parures comportent des pendants d'oreilles et un collier de perles, la tunique est à double revers. Dans sa main gauche le prince tient une fleur à quatre pétales (?) dont il respire le parfum. Cette monnaie est inédite comme nous paraissent inédits ces diadèmes à triple croissant et à triple disque qui nous sont apparus à Båmiyån même (Buddha paré de la niche du Buddha de 53 mètres), à Kakrak et sur cette monnaie. Si le diadème à trois croissants nous paraît inédit, il convient de noter que le croissant isolé apparaît fréquemment ornant le chef des monarques sassanides, ce qui est le cas pour Artaxercès II (379-383 ap. J.-C.), Yezdegerd I (399-420 ap. J.-C.), Bahram V (420-438 ap. J.-C.) (croissant et globe), etc. La série du type Napk- (z) (roi Kusån (?) de la région de Kabul, ve ou vie s.) nous montre, sur un exemplaire d'une extraordinaire perfection provenant de Ghazni, un personnage princier portant un seul croissant aux pointes emboulées et le disque (fig. XII, b). Le roi chasseur de Kakrak nous paraît étroitement apparenté aux types représentés sur les deux monnaies auxquelles nous venons de faire allusion (fig. XII, a et fig. XII, b). No 12 du pourtour (B) du sanctuaire de Kakrak.
Peinture sur enduit de terre et de paille bûchée.
Dimensions : o m. 6o x o m. 52.
(Musée de Kåbul.)
(i) V. SMITH, Catalogue of the Coins in the Indian Museum Calcutta, Oxford, At the Clarendon Press, 1906, vol. 1, p. 235 et pl. XXV, 2, 3.
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