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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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NOUVELLES RECHERCHES ARCHÉOLOGIQUES A BAMIYAN

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se substitue ensuite une zone sombre. Les parures comprennent un collier de

perles, une sorte de pendentif en forme de guirlande, semblable a celui du roi chasseur de Kakrak (voir sixième partie). La tête porte un diadème formé

de trois ornements semblables, chacun de ces ornements étant composé d'un

croissant emboulé de couleur foncée ; à l'intérieur du croissant .figure un fleuron

clair de forme allongée, surmonté d'une perle (r) semblable à celles qui ornent

les pointes du croissant. De chaque côté de la tête s'étalent les extrémités d'un

bandeau sinueux. Tel nous apparaît, dans sa hiératique somptuosité, celui

d'entre les Buddhas de Båmiyån que nous pouvons délibérement ranger dans

la catégorie des Buddhas parés si fréquemment représentés en Asie Centrale

et au Tibet.

Au-dessus de cette rangée de Buddhas, à droite (par rapport au spectateur)

d'une baie de la galerie déambulatoire, figure un donateur agenouillé (fig. 29, et

fig. E, Pl. XXVIII), dont la tête supporte un long plateau chargé d'offrandes.

L'attitude du personnage (visage tourné de profil à gauche, torse représenté de

trois quarts ; la partie inférieure du corps de profil à droite) donne une impres-

sion de souplesse encore accentuée par l'étroitesse de la taille et la coupe du

long vêtement; gaine plutôt que tunique. Le profil est allongé, la chevelure noire

rejetée en arrière, le cou s'orne d'un collier à médaillon. La tunique, serrée

à la taille par une ceinture, est à double revers; une large garniture gris bleu,

pourvue d'un léger décor blanc, borde la tunique (voir bras droit, la main

gauche soutenait vraisemblablement le plateau). L'ornementation de la longue

tunique blanche comporte un quadrillage en perlé, pourvu de petits carrés aux

points d'intersection. Les carrés du quadrillage portent une ornementation de

petites pièces en forme d'écus à décor monochrome. Le poignard à long manche,

muni d'une lame large et courte, est retenu à la ceinture par une bélière de

cuir; le fourreau, de couleur or, est ouvragé. Le donateur porte des bottes de la

couleur du double revers de la tunique. Il paraît manifeste que nous nous

trouvons en présence d'un personnage très voisin d'aspect des chevaliers iraniens

de Kizil (1); mais bien qu'il y ait parenté d'aspect, le type physique s'avère

assez différent de celui des représentations de l'Asie Centrale.

<I) A. voN LE COQ, Von Land und Leuten in Ost Turkistan, Tafel 1 i et 3o ; Auf Hellas Spuren, p. 106, Kumtura d'après Grünwedel, reproduit par R. GROUSSer dans les Civilisations de l'Orient, t. Ill, p. 163.