国立情報学研究所 - ディジタル・シルクロード・プロジェクト
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Nouvelles Recherches Archéologiques à Bāmiyān : vol.1 | |
バーミヤンの考古学的新調査 : vol.1 |
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NOUVELLES RECHERCHES ARCHÉOLOGIQUES A BAMIYAN
de chaque côté du sommet de la voûte. Ce sont des femmes aux formes opu-
lentes, représentées à mi-corps : elles exécutent un ballet-concert, thème fré-
quemment traité en Asie Centrale (1). Notons une joueuse de tambour a
l'épaisse chevelure noire ondulée (fig. A, Pl. XVI et fig. i j) (2). Sa taille est
enserrée dans l'étroit corselet semblable à celui que portent certaines donatrices
de Kizil ; la poitrine apparaît complètement nue ; sur les épaules flotte une
légère écharpe multicolore ; aucun pendentif, mais un collier formé de médail-
lons ovales ; aux poignets les bracelets dont le tintement doit scander le son
du tambour. La teinte foncée de l'épiderme de la musicienne s'oppose à la
carnation claire de la femme voisine, à la chevelure ornée d'une fleur ; sa taille
est également prise dans le corselet, mais sa poitrine est couverte jusqu'à la
hauteur du collier ; elle parait s'entretenir avec une autre musicienne au teint
foncé qui touche de la harpe (fig. 18). Les peintures de kïzïl et de Kumtura
nous ont déjà fourni cette alternance de types indiens (foncés) et de types
iraniens (clairs) (3). Sur la rangée opposée apparaît une femme à la coiffure
singulière (fig. 18 bis et fig. B, Pl. XVII) (4) : une sorte de palette ornée
d'un croissant est fixée par un jeu de rubans formant de chaque côté de la
tète des bouclettes bouffantes ; sur la poitrine apparaît un collier plein, orné
d'un médaillon du mème type que les énormes pendants d'oreilles ; la taille
est prise dans le corselet, une écharpe de couleur sombre couvre les épaules
et des doubles bracelets enserrent les poignets. Nous voyons ensuite une
loueuse de tambour, puis une femme représentée de profil à droite (fig. 18) ;
sur sa tète apparaît le croissant orné de la perle ; la couleur primitive-
ment claire de l'épiderme a cédé et ne subsiste plus qu'en de rares
endroits. Les autres figures apparaissent dans un effacement progressif; on
discerne encore une femme représentée de face, avec les rubans flottants. les
boucles d'oreilles, l'écharpe contournée et le corselet qui laisse la poitrine
nue. Toutes ces figures sont nimbées, et, très fréquemment, nous voyons
apparaître, se détachant sur le nimbe, les extrémités des longs rubans
flottants si chers à l'art iranien. Le détail de l'ornementation du balcon
t~ A. VON LE COQ, Von Land und Leuten, Tafel 13. Une visite au site de kizïl (octobre 1g30 nous a permis de voir
plusieurs représentations de ce type en tout point semblables à celle que nous décrivons ; mais les images de Båmiyån sont infiniment plus souples et plus élégantes que celles de Kizil.
Copie exécutée par M. Jean Carl.
A. VON LE COQ, Bilderatlas ,ur Kunst und Kulturgeschichte .Mittelasiens, fig. 246, p. 104. (41 Copie exécutée par M. Jean Carl.
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