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0034 Nouvelles Recherches Archéologiques à Bāmiyān : vol.1
バーミヤンの考古学的新調査 : vol.1
Nouvelles Recherches Archéologiques à Bāmiyān : vol.1 / 34 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000275
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NOUVELLES RECHERCHES ARCHÉOLOGIQUES A BAMIYAN

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l'une dans la paroi du fond, l'autre dans la paroi latérale droite ; les plans des parois affectent une obliquité marquée restreignant la surface du plafond (fig. 47). La décoration consiste en un bandeau encore partiellement orné de rinceaux modelés, d'un traitement très large (fig. 47), surmonté d'arcatures trilobées très rapprochées rappelant celles du sanctuaire du groupe F. Ces arcatures reposent sur des pilastres à fût trapu, pourvus de chapiteaux pseudo-corinthiens. Les arcatures abritaient chacune un Buddha assis ; l'une des statues, très mutilée, se trouvait encore en place (fig. 48), à côté d'un autre Buddha aux trois quarts détruit. La première statue, menacée d'une ruine rapide, fut enlevée par les soins de M. Bacquet ; la tête, les mains, le bras gauche sont détruits, les épaules endommagées (G. B. 27). Le drapé du manteau monastique laisse transparaître le modelé savant du torse, mais les plis accusent déjà une tendance au schématisme (fig. 98).

Le plafond de la grotte V s'amorce par une corniche quadrangulaire sur laquelle s'insèrent les quatre premiers éléments de la poutraison. La face interne de la corniche porte une ornementation modelée, composée de canards passants ; le plumage de ces volatiles est fortement stylisé ; des nuages sont alternativement dirigés vers le haut et vers le bas de la frise (fig. 48 et 95 ; G. B. i o à G. B. 18). Les éléments de la poutraison qui sont en contact avec la corniche décorent leurs extrémités d'ornements modelés en forme de parallélogrammes à bordure de pétale de lotus et pourvus de baguettes en relief ; ces ornements sont associés par paires et des griffons cambrés et dressés s'y inscrivent (fig. 47-48), alternativement tournés de profil à droite et de profil à gauche. Dans la plupart des cas, ces griffons portent une corne recourbée ; leur bec, exagérément crochu, émet des flammes (fig. 93-94; G. B. S à G. B. 9) ; le cou, en col de cygne, est pourvu d'un rudiment de crinière dentelée (i) ; les membres antérieurs sont atrophiés, les ailes extrêmement stylisées : la partie antérieure de ces ailes n'étant plus indiquée que par quelques engobes. L'ensemble porte nettement la trace d'une influence sassanide. Bien que déparées par un manque d'équilibre dans les proportions, ces figures n'en donnent pas moins une indéniable impression de vigueur et de souplesse. Le système de poutraison placé au-dessus de l'élément que nous

(I) A rapprocher de la crinière des protomés de griffons faisant partie de la décoration d'un tissu du Musée des Tissus de la Chambre de Commerce de Lyon, provenant des fouilles exécutées par M. Albert Gayet, a Antinoé (268 b). — R. PFISTER, Gobelins sassanidesdu Musée de Lyon, Revue des Arts Asiatiques, t. VI, 1, pI. III.