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0084 Nouvelles Recherches Archéologiques à Bāmiyān : vol.1
バーミヤンの考古学的新調査 : vol.1
Nouvelles Recherches Archéologiques à Bāmiyān : vol.1 / 84 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000275
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NOUVELLES RECHERCHES ARCHÉOLOGIQUES A BÅMIYÅN

 

décoration, nous l'avons vu, trouve son origine dans les éléments décoratifs du plafond du sanctuaire D. Les vases enrubannés, maintenant traités en relief,

sont les mêmes que ceux que nous avons aperçus dans la salle de réunion du

groupe C. Les Kirti-mukha, qu'il s'agisse des faces débonnaires et bouffies de la grotte XI ou des masques grimaçants de la grotte I, sont proches parents des

pièces de raccord que nous avons vues entre les arcatures du sanctuaire D. Le complexe que représentent, du point de vue décoratif, ces grottes avoisinant le Buddha de 5 3 mètres est constitué d'un dosage savamment établi d'éléments empruntés à la Perse et à l'hellénisme oriental, le Bouddhisme traditionnel étant représenté par les images des Buddhas qui trônaient dans les arcatures. Ces grottes, les dernières en date de Båmiyån, puisqu'elles représentent le développement et l'épanouissement d'éléments décoratifs déjà existants dans les grottes voisines du Buddha de 3 5 mètres. doivent s'échelonner entre le vie et la première moitié du Viie siècle de notre ère. La grotte V groupe des éléments d'une grande variété : ceinture d'arcatures et plafond à fausses poutres pourvu d'éléments décoratifs iraniens. Cette grotte peut également être du vie siècle.

Les peintures du sanctuaire de Kakrak doivent, à mon sens, être considérées indépendamment, bien qu'elles soient également soumises à l'influence sassanide : le type physique des Buddhas de Kakrak, un peu empâté, reste encore très proche des origines indiennes. Le décor environnant, frontons coupés, décor de balustrades, stúpa, nous est extrêmement familier ; chacun des Buddhas inscrits sous les frontons coupés pourrait être pris pour la transposition picturale de tel ou tel bas-relief gandhârien. Les chapiteaux à réminiscences perses que l'on retrouve aussi bien à Kakrak que sur telle stèle gandhârienne du Musée de Lahore (i) indiquent très nettement par quelle voie se sont infiltrées les influences iraniennes. Un élément très spécial de l'iconographie de Kakrak nous fournit un repère chronologique assez sûr ; nous entendons faire allusion à ce fameux « roi chasseur » qui vient s'insérer dans la série des Buddhas qui trônent sous les frontons coupés du pourtour du sanctuaire ; ce personnage s'apparente très nettement à une image princière figurant à l'avers d'une monnaie de bronze (fig. XII, a), encore inédite, provenant de la région de Ghazni et appartenant, nous semble-t-il, à la série kusåno-

(i) A. FOUCHER, A. G. B. G., I, fig. 161.

 
         
       

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