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0046 Nouvelles Recherches Archéologiques à Bāmiyān : vol.1
バーミヤンの考古学的新調査 : vol.1
Nouvelles Recherches Archéologiques à Bāmiyān : vol.1 / 46 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000275
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40   NOUVELLES RECHERCHES ARCHÉOLOGIQUES A BÅMIYgN

Les accès naturels de ce sanctuaire, dont la baie d'entrée se trouve à une dizaine de mètres au-dessus du sol, étant détruits, force nous fut d'avoir recours à nos moyens habituels d'escalade. Une échelle de corde, solidement fixée et maintenue en place, nous permit d'accéder facilement à la grotte pendant toute la période d'études et de travaux (juin-septembre 1930). Un poste de garde, composé de soldats de notre escorte, assuma la surveillance du sanctuaire et de ses abords jusqu'à l'évacuation de la dernière peinture. L'installation d'un système de poulies facilita la montée des matériaux et la

descente des peintures.

Le sanctuaire se compose de deux grottes jumelées ; la première à laquelle on accède est complètement dépourvue d'intérêt (fig. 61) ; c'est dans la seconde, qui prend également jour sur la falaise, que se trouvent les peintures. Cette grotte sur plan octogonal à pans légèrement obliques est couverte en coupole (fig. XI). L'ensemble, pans obliques, bandeaux et coupole, était complètement couvert de peintures. Des visiteurs peu scrupuleux ont arraché de la paroi, il y a trois ans à peine (1), des parties importantes de la décoration peinte ; des fragments de petites dimensions jonchaient le sol de la grotte lorsque nous y pénétrâmes.

La première partie du travail de M. Bacquet consista à détacher la couche glaiseuse qui recouvrait encore une grande partie des peintures (fig. 62). Cette couche une fois enlevée, les visages des Buddhas apparurent intacts, ce qui tendrait à démontrer que la pellicule enlevée représentait dans l'esprit de ceux qui l'appliquèrent un enduit protecteur. Ce travail avait vraisemblablement été exécuté par de pieux bouddhistes, soucieux d'épargner à leurs saintes images d'irrémédiables mutilations. Les envahisseurs musulmans n'ont jamais, à notre connaissance, épargné les visages des images peintes lorsqu'elles se trouvaient à leur portée. Qu'il nous suffise de rappeler ici, à l'appui de cette assertion, les Buddhas miniaturés aux faces détruites de la petite grotte du groupe XII.

Le travail extrêmement délicat, un véritable décapage, entrepris par M. Bacquet, fut achevé le 7 juin 193o. M. Carl s'attaqua ensuite au relevé destiné à faciliter le repérage des différents sujets formant l'ensemble de la

(i) Cette r opération a remonterait à 1928 d'après les témoignages recueillis par M. Mohammed Ibrahim Khan, détaché auprès de la mission archéologique française en qualité de_contreleur par le ministère de l'Instruction Publique d'Afghanistan. Il va sans dire que l'r opération », telle qu'elle a été menée, n'a laissé aucun profit à ses auteurs.