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Nouvelles Recherches Archéologiques à Bāmiyān : vol.1 | |
バーミヤンの考古学的新調査 : vol.1 |
NOUVELLES RECHERCHES ARCHÉOLOGIQUES A BAMIYAN 79
sassanide du type Napki (i) dont on retrouve de très nombreux exemplaires
dans les régions de Ghazni, Kabul et Bamiyan. De ce terme kusano-sassa-
nide, qui peut être discuté, nous ne retiendrons que le fait qu'il exprime par-
faitement le caractère hybride de ces monnaies où apparaissent des souverains
barbares qui sympathisaient plus ou moins avec le Bouddhisme, et subissaient,
le fait est incontestable, l'influence politique de la Perse sassanide ; mais ceci ne
les empêchait pas de conserver une individualité bien marquée ; le diadème
au triple croissant (2) est bien l'attribut d'une royauté locale. Nous n'avons
d'ailleurs trouvé ce diadème au triple croissant que sur deux monnaies. Le
monnayage du type Napki proprement dit, représenté par de très nombreux
exemplaires, nous montre une coiffure beaucoup plus proche du modèle
sassanide classique : ailes éployées et croissant unique aux pointes souvent
emboulées. Nous possédons un exemplaire particulièrement remarquable de
ce type (fig. XII, b). Nous ne reviendrons à notre « roi chasseur » que pour
citer un dernier détail qui l'apparente aussi bien aux Kusanas qu'aux Sassa-
nides : il est assis à l'européenne, les jambes croisées. Or les monnaies de
la série Vima Kadphisès et Huviska nous montrent ces monarques assis à l'eu-
ropéenne, soit jambes pendantes, soit jambes croisées. Il en va de même pour
les Sassanides (coupe de Khosroès). Nous avons eu l'occasion de dire que ce
diadème au triple croissant, coiffant un personnage royal, nous paraissait spécial
à cette région de Bamiyan. Nous devons nous rappeler que ce diadème se
retrouve également sur la tête d'un Buddha, le quatrième de la première
rangée sur la paroi latérale gauche de la niche abritant le Buddha de 5 3 mètres
(fig. 3o). Le doute &est pas permis quant à l'identité du personnage. Son usnisa
et son p-atra (3) ne laissent subsister aucune équivoque ; mais ici nous nous
trouvons en présence d'un Buddha-Roi ; l'assimilation est des plus nettes :
diadème au triple croissant, collier de perles, tunique ornée de médaillons, tous
ces détails nous rappellent le personnage royal de Kakrak et nous permettent
d'assigner à quelques-unes des peintures de la niche du grand Buddha une
date sensiblement voisine de celles de Kakrak (première moitié du ve siècle),
( I) Sur le disque et le croissant à Touen-houang, voir P. PELLIOT, les Grottes de Touen-houang, vol. IV, pl. CCLI, grotte 120 N.
v-vie siècle d'après Vincent A. Smith.
Les Buddhas couronnés de l'iconographie mahâyaniste tiennent souvent le bol. P. Mus, Études indiennes et indochinoises, II. Le Buddha paré, B. E. F. E. O., XXVIII, p. 277 (p. 131 du tirage à part).
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