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0201 Southern Tibet : vol.7
南チベット : vol.7
Southern Tibet : vol.7 / 201 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000263
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MALTE-BRUN.

131

chaîne du Mous-Tagh de la plaine Pamer à Yarkand et à Cachgar. Au nord-ouest de ce défilé, la chaîne mieux connue s'unit aux montagnes de la Songarie.

C'est entre ces deux grandes chaines que les cartes d'Elphinstone tracent un chaînon dirigé du sud-sud-ouest au nord-nord-est, et qui lie l'Hindou-Kosch au Mous-Tagh. Elphinstone lui donne le nom de Belour-Tagh, et croit que c'est le Belor de Marc-Paul et d'autres voyageurs anciens; mais il résulte du récit de Marc-Paul, que l'on n'entroit dans le pays de Belor qu'après avoir traversé la plaine Pamer, ce nom paroît donc désigner le MousTagh, et il semble qu'on devrait donner à la chaîne intermédiaire, entre l'Indou-Kosch et le Mous-Tagh, le nom de monts Pamériens, à moins qu'on veuille leur assigner celui de Div-Saran, montagnes des génies noirs que les Persans paroissent lui avoir donné, et qui rapelle évidemment les Siah-Poushes ou peuples aux vêtements noirs habitans de la partie méridionale de cette chaîne.

C'est dans le triangle formé par l'Himalaya, le Mous-Tagh et les monts Pamériens, que l'Indus a ses sources.

Le fleuve venant de Ladak et celui qui vient de Gortope sont les deux sources les plus orientales de l'Indus que l'on connoisse. Le premier reçoit encore du nord-ouest une rivière tributaire nommée Chauyock. Le fleuve formé de la réunion de ces rivières franchit, à un endroit nommé Moullah, la chaîne de l'Himalaya et, à partir de ce point, le nom de Sindh ou l'Indus ne lui est plus contesté.

Au nord et au nord-ouest de l'Oun-Dès s'étend la principauté de Ladak ou Leh,

communément désignée sous le nom de Petit-Tibet, envahi en 1628 par une armée indomongole, sous Zouffer-Kan, mais qui ne fut visité par des Européens que dans l'an i 715. Le père Desideri, un des intrépides jésuites qui y pénétra, lui donne aussi le nom de Baltistan. Entouré de rochers d'une affreuse nudité, des vallées, ou plutôt des ravins presque toujours couverts de neige, y produisent à peine un peu d'orge. Le voyageur passe avec effroi les torrens écumeux sur des ponts fragiles et flottans, formés de branches d'arbre entrelacées.

Le Khauschkaur ou Kaschgar méridional est encore très-peu connu. Les habitants s'appelent Kobi, vivent la plupart sous des tentes, et, obéissent a quelques petits seigneurs ou despotes dont les états se nomment Chittraui, Mastouch, Drousch, etc., etc. Quoi qu'en pense un savant géographe (Ritter), ce pays ne sauroit être le Kacheguer du médecin Bernier; la caravane que Bernier vit a Cachemyr venoit évidemment de plus loin, et sans contredit du véritable Caschgar dans la Petite-Boukharie. Mais le Khauschkaur des relations modernes pourroit bien être le Kakares ou Kokares de Thevenot et d'autres anciens voyageurs. Ce nom, d'après le père Georgi, signifie Têtes-Blanches, et indique ainsi une race différente des Hindous. Les limites du Kakares, au nord, ont toujours parue très-incertaines aux meilleurs géographes. (D'Anville nomme ce pays Kakaner.)

In the quoted passage MALTE-BRUN follows the stretching of the Himalaya, and proves that this system is at the southern margin of the great plateau. He does not believe in native reports about great desolate plains to the north of Himalaya, and was more perspicacious in this respect than British scholars many years later. Further, he suspects the existence of a second range north of the Himalaya, which in later years has proved to be the Transhimalaya or the S. E. continuation of the southern Kara-korum. This second range he supposes to be the same as the Kentaïsse or Kailas, which is also perfectly correct. It is situated north of the Manasarovar