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0028 Histoire Générale de la Chine : vol.3
中国史概説 : vol.3
Histoire Générale de la Chine : vol.3 / 28 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000288
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26   HISTOIRE GÉNÉRALE DE LA CHINE

arrêter, de peur de réveiller son parti;. néanmoins il le fit surveiller de près pendant deux ans, après quoi il parut l'avoir absolument oublié I. » En 1441, sous Ying Tsoung, l'incognito de Kien Wen Ti fut trahi à Seu Ngen Tcheou, dans la province de Kouang Si, par une pièce de vers dans laquelle l'ex-empereur déplorait les malheurs de sa vie; arrêté et conduit à la Cour, il fut reconnu à une marque noire sur son pied gauche par un vieil eunuque qui l'avait élevé. Kieri Wen Ti retenu prisonnier dans un appartement du palais, y termina ses jours et fut enterré sans pompe dans une montagne à l'ouest de Pe King.

Kien Wen Ti avait en effet échappé à la vengeance de Yen, et refugié au Yun Nan, sur le conseil du gouverneur Seu Ping, il avait mené une vie errante pendant 38 ans.

« Un grand nombre de Chinois, — dit M. Vial, des Missions

étrangères, cité par le P. Gaillard,   qui l'avaient • suivi,
s'y établirent. Ils forment le fond de cette population chinoise que nous nommons Pen ti jen ou Min kia. (Ces derniers se sont alliés à des femmes indigènes.) Tous ces Pen ti j en se disent venus d'un endroit appelé Kao che k'iao « haut pont de pierre 2. » D'ailleurs Houng Wou déporta plusieurs milliers de familles de Nan King qu'il remplaça par 20.000 autres familles du Tche Kiang.

Les hécatombes ordonnées par le vainqueur témoignent de la fidélité des fonctionnaires à l'égard de leur empereur. Kien Wen Ti eut le grand malheur de s'entourer de ministres incapables qui ne surent pas s'opposer aux projets ambitieux du Prince de Yen, mais le refus d'un nombre considérable de fonctionnaires, aussi bien civils que militaires de se rallier à ce dernier semblerait démontrer que le souverain n'était pas complètement dépourvu de quelques unes des qualités qui font le Chef d'Etat. Yen suivit une conduite diamétralement opposée à celle de son père : nous avons vu, en effet, que Houng Wou dût en grande partie son triomphe final à sa manière pleine de mansuétude à l'égard des vaincus et à la générosité naturelle de

I. MAILLA, X, pp. 183-184. 2. Nankin, p. 196.