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0094 Histoire Générale de la Chine : vol.3
中国史概説 : vol.3
Histoire Générale de la Chine : vol.3 / 94 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000288
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La Route
d'Asie par
mer.

92   HISTOIRE GÉNÉRALE DE LA CHINE

terrible conquérant (1405), son descendant BABER devait jeter sur les bords de la Djemnah les fondations de l'empire du Grand Mogol. (Bataille de Pânipat, 1526.)

La route de mer, plus longue mais plus sûre que celle de terre, avait été également fermée vers la même époque.

Au treizième siècle, les sultans mamelouks qui occupaient l'Egypte et qui, par Suez, le Caire et Alexandrie, servaient d'intermédiaires entre les marchands musulmans qui leur apportaient les produits de l'Inde, de la Chine, de l'Archipel Indien et des Moluques, et les Vénitiens, les Gênois, les Catalans qui remportaient ces mêmes marchandises dans l'Europe et dans l'Asie mineure, voyaient à la suite de la prise de Baghdad (1258) par HOULAGOU, petit-fils de Tchinguiz Chan, une grande partie du trafic leur échapper. La dynastie des Ilkhans mongols de l'Iran., fondée sur les ruines du khalifat abbasside, parut aussi libérale que les mamelouks se montraient exigeants. Baghdad avait singulièrement diminué d'importance, et Tauris était devenu le principal entrepôt de l'Asie occidentale. En outre, la route de Perse abrégeait grandement le parcours par mer pour certaines .épices délicates ; ainsi d'un côté, la bonne volonté des khans mongols, d'un autre, une route plus courte, l'avantage d'échapper aux exigences des sultans mamelouks d'Egypte, enfin, les persécutions suscitées contre les Chrétiens par MELIK EN-NAÇR MOHAMMED (1310-1341) qui éloignèrent les voyageurs et les pélerins de contrées ravagées dans lesquelles leur sécurité était sans cesse menacée par le fanatisme des musulmans, faisaient prendre de préférence aux voyageurs venant d'Europe et se rendant aux Indes et en Extrême-Orient, la grande route de Tauris, Sulthanyeh, yezd, Ormouz où l'on s'embarquait I. Malheureusement, à la mort de Sultan Ala ed-Din ABOU SAID, fils de Sultan Mohammed KHOUDABENDÈH, le dernier Ilkhan mongol de la famille de Houlagou resté indépendant (1335), la Perse divisée entre cinq petites dynasties qui tenaient les Mongols ilkhaniens sous leur dépendance, tomba dans une période

i. Cf. Odoric de Pordenone, éd. H. CORDIER, pp. XXIII-XXIV.