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spéciale chargée du contrôle de leurs soixante-douze chrétientés ou diocèses, à la tête de chacun desquels était un official investi de pouvoirs administratifs; on voit enfin le gouvernement mongol, en i 2 7o et 12 76 , exercer un contrôle sur la conduite des prêtres nestoriens et priver de leurs immunités ceux d'entre eux qui se marient (ou se remarient); ceux-ci devaient être nombreux : leurs fils, nous dit G. de Rubruk en i 2 5 4 , recevaient la prêtrise dès l'enfance; aussi, presque tous les hommes étaient-ils prêtres et le sacerdoce était un état lucratif.
Telle était la situation du clergé chrétien à l'égard de l' tat. Ii nous reste à dire quelques mots des chrétiens de l'époque; Jean de Monte-Corvino écrit en 1 3o5 , qu'assisté seulement du frère Arnold de Cologne, venu en 1 3o3 , il a baptisé environ six mille personnes en l'espace de douze ans, et qu'il en aurait baptisé treize mille s'il n'avait été contrarié par les Nestoriens; à quelle classe de la nation pouvaient appartenir la plupart de ces chrétiens, c'est ce que nous allons examiner :
Deux routes principales conduisaient d'Europe chez le Grand-Khan des Mongols de Chine, entre les années 1 2 2 3 et 134o.
La première est celle que je désignerai sous le nom de Séleucie-Ctésiphon-Bagdad (selon l'époque); cette route, qui laisse au nord la mer Caspienne, peut être considérée comme classique; c'est celle des Perses, des Juifs, des expéditions grecques, de l'invasion arabe et du christianisme nestorien; cette
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