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0382 Serindia : vol.3
Serindia : vol.3 / Page 382 (Grayscale High Resolution Image)

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doi: 10.20676/00000183
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1412 PAINTINGS FROM THE CAVES OF THE THOUSAND BUDDHAS [App. E

solennelles comme les plus populaires et que tous les rangs des fidèles ont porté à cette forme souveraine d'Avalokiteçvara la dévotion la plus entière.

Une peinture qui porte la cote Ch. lvi. col (Pl. LXIII; Th. B., Pl. XVII) nous montre un exemple d'un mandala de ce genre à large ordonnance. Les identifications des personnages y sont facilitées par des inscriptions dont la plupart sont lisibles.

Au milieu, sur une fleur de lotus, portée par le chen de la terre et par le chen de l'eau,2' siège le Bodhisattva. Autour et au-dessus de la tête principale, les dix autres têtes s'échafaudent en pyramide. Les innombrables bras du Bodhisattva rayonnent autour de lui, portant divers attributs parmi lesquels l'épée, la conque, le flacon d'ambroisie, le livre, le chapelet, la cloche, la roue, la pagode, le Buddha, et, parmi les paires de bras levées à hauteur de la tête, le globe de la lune à droite, avec le lièvre qui pile du riz, et, à gauche, celui du soleil, avec la corneille à trois pattes. Toutes les mains portent, ouvert dans la paume, l'oeil de sagesse qui se répète encore sur une masse innombrable de mains formant une auréole ronde et de couleur rouge autour de la figure centrale.

Un dais la surmonte et, au-dessus du dais, à gauche de la figure centrale, on voit le globe rouge du soleil ; à droite, le globe blanc de la lune. Dans le globe du soleil un Bodhisattva monté sur un char tiré par des oies

est accompagné de l'inscription H lf *   ; dans le globe de la lune, un Bodhisattva monté sur un char tiré

par des chevaux est accompagné de l'inscription A ll *   . Ce sont, non à proprement parler, Sarya et

Candra, mais les Bodhisattvas de la lumière du soleil et de la lune, Sûryaprabha et Candraprabha. Dans les coins de gauche et de droite, des Buddhas assis sur des fleurs de lotus et portés sur un nuage, comme dans les mandalas d'Amitabha (xlvii. coi ; Th. B., Pl. XI) et de Çakyamuni (liv. co4 ; 7h. B., Pl. vi), sont désignés comme

`ceux qui ont le pouvoir de se manifester en tous lieux '   'fis T4. Ce sont les Buddhas des dix régions
et des trois mondes.

Nous avons ainsi identifié les personnages de la partie supérieure de la peinture. Au-dessous de cette ligne, de part et d'autre du dais et de l'auréole, on voit quatre figures de Bodhisattvas. Les deux personnages

extrêmes sont, à gauche ' celui qui verse les parfums '   , à droite ` celui qui jette des fleurs'. Ce
sont deux figurations impersonnelles, deux comparses des larges ordonnances bouddhiques. Mais les deux figures qui se trouvent immédiatement placées de part et d'autre de l'auréole sont plus intéressantes ; elles ne représentent pas autre chose que deux formes d'Avalokiteçvara. Celle de gauche, toujours relativement à la

figure centrale, est désignée comme tutO tt, Jou-yi-loun p` ou-sa ; 23 celle de droite, 4;   *,
Pou-kong-lo-souo, Amoghapaça 24

Au-dessous de ces figures, on trouve, à la gauche du Bodhisattva central, un personnage accompagné de

trois assistants. Tous trois sont agenouillés et joignent les mains. Il est désigné par l'inscription   '   0
Tien-ti-. Cet empereur céleste n'est autre qu'Indra. Il a pour pendant, à droite, un autre personnage, vêtu à la

chinoise, accompagné de deux assistants et portant une offrande. Il est désigné par l'inscription :   1,
Fan-t`ien-wang, c'est-à-dire Brahma.

Les deux figures qui sont au-dessous sont des figures d'ordre tantrique. C'est à gauche

(?)   (?)

Maheçvara, bien facilement reconnaissable, du reste, au buffle blanc sur lequel il est monté ; à droite

qp el!   , Mahakala : en guise d'ornement, il a des têtes de mort. Il est debout, il a trois têtes et six bras ;

la première paire de mains tient l'épée horizontalement, la seconde tient un lacet avec lequel il a attrapé à gauche un homme, à droite une femme. La troisième soutient derrière son dos la draperie avec laquelle il doit éteindre le soleil. Maheçvara et Mahakala ne sont autre chose que des formes de Çiva. On voit ici un premier couple de divinités tantriques entrer franchement dans le mandala d'Avalokiteçvara. Au-dessous de ces figures, on voit deux forts groupes de personnages. À gauche de la figure centrale, un Bodhisattva monté sur le phénix, à droite, un Bodhisattva monté sur le paon. Ils sont accompagnés chacun de deux Bodhisattvas. Aucune inscription ne permet de les identifier directement. Cependant, on peut y reconnaître : à droite Mahamayüri, sur le paon25 et,

a-41;

R2 Aucune inscription n'accompagne ces deux personnages secondaires, le cartouche qui leur était réservé n'ayant pas été rempli. Cette identification. est mise cependant hors de doute par une inscription de la peinture lvi. oor4 dont je parlerai tout à l'heure. Le chen de la terre est à la gauche de Kouan-yin ; le cher de l'eau à sa droite.

23 [Jou yi-loua fait pendant à Amoghapâça dans Butsuzii-zuï, ch. ii. p. r 3n. Sa dhârani se trouve dans la 7ripitaka, xxvi. 5. Is.]

24 [Amoghapâça-dhârani, xxvi. ro. 4a.]

R5 L'inscription placée au-dessous du cou (lu paon porte Kong-tsio wang (roi-paon).