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Études sur l'Art Bouddhique de l'Inde : vol.1 |
avaient appartenu au cours de son existence dernière, sa robe, son vase à aumônes, son bâton de mendiant, son balai, etc.: mais, bien que confirmée historiquement par de nombreux témoignages, cette sorte de commémoration ne nous mène pas plus loin. Restaient enfin les uddes i1ca, c'est h-dire, aux lieux où i1 avait vécu, les vestiges, les traces qui subsistaient de son suprême passage sur la terre. A ce dernier genre de souvenirs sacrés se rapporte justement le rite que le Buddha lui-même était censé avoir prescrit sur son lit de mort à son disciple bien-aimé: " Il y a quatre places, ô Ananda, qu'un honorable disciple a pour devoir de visiter avec une religieuse ferveur. Quelles sont ces quatre ?..." Vous le savez aussi bien que moi, ce sont les quatre places où le Bienheureux avait accompli ses quatre plus grands miracles: Kapilavastu, où il était né ; Bodh-Gaya, où il avait atteint l'Illumination ; Bénarès, où il avait prêché pour la première fois sa doctrine, et Kusinagara, où il était entré dans le Pari-nirvâna.
Je voudrais avoir le temps de refaire avec vous à loisir ces quatre pèlerinages. Nous irions d'abord ensemble, à dos d'éléphant par-delà la frontière népalaise, à travers les rizières du Téraï, au pied et en vue des hautes cimes neigeuses de l'Himalaya, à l'endroit où Asoka dressa pour le bénéfice de la postérité un pilier de pierre encore debout et portant
cette indication clairement écrite: Ici naquit le
Bienheureux." De là nous partirions vers Bodh-Gays, au Sud du Gange, nous incliner devant le rejeton du figuier sacré à l'ombre duquel le Buddha, après tant
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