ordinairement faits en métal découpé. Dans les Indes,. c'étaient surtout de petites boulettes d'argile estampées, évidemment â la portée de toutes les bourses, et que l'on retrouve un peu partout depuis l'Afghanistan jusqu'â l'Annam. Mais que le trafic de ces petits souvenirs soit d'usage immémorial aussi bien qu'universel et corresponde en somme â l'un des instincts religieux de l'humanité, c'est ce que personne, je pense, ne songera â contester. Eh bien, c'est justement lâ, c'est dans les petits souvenirs matériels vendus aux pèlerins du ye siècle avant l'ère chrétienne par les fabricants d'objets de piété établis dans les quatre grandes places saintes, que je voudrais chercher et que je crois trouver l'origine de la sculpture bouddhique et la raison d'être de ses anomalies les plus étranges comme de ses caractères les plus rationnels et les plus constants.
Les trois derniers grands Miracles.—Si vous me concédez ce point—et vous allez voir qu'il est impossible de me le refuser—nous tenons en effet le germe et le principe directeur de la plus ancienne école, et tout le reste s'ensuit naturellement. Rien n'est plus facile que de déterminer la nature des petites icones rapportées par les premiers Bouddhistes de leurs lieux saints. Si j'étais en France, je prendrais l'exemple qui nous est le plus familier et je demanderais â
mes auditeurs: Que représentent les images et les
médailles achetées â Lourdes, sinon la grotte de l'apparition miraculeuse ? " Puisque je suis au Japon, je puis aussi bien vous poser une question analogue: " Qu'est-ce qui est constamment figuré sur les mémentos,
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