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0032 Études sur l'Art Bouddhique de l'Inde : vol.1
Études sur l'Art Bouddhique de l'Inde : vol.1 / Page 32 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000287
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tés par deux éléphants : car Nâga a également cette signification en sanskrit. Renversant â bout de trompe deux cruches d'eau juste au-dessus de la tête de la mère, ils sont en réalité censés baigner, aussitôt ; après sa naissance, l'invisible Buddha. Telle est du moins la seule façon plausible, et la seule justifiée par des textes précis, d'expliquer aussi bien leur présence que le geste qu'on leur prête. Je ne puis que vous renvoyer â ma prochaine publication pour y trouver toutes les justifications nécessaires en ce qui concerne le double sens du mot Nâgaserpent et éléphant—aussi bien dans la langue que dans la légende et enfin dans l'archéologie. Pour l'instant je me borne â vous faire remarquer que les éléphants, tout comme la figure de femme, ne sont que des accessoires ajoutés après coup au motif principal pour préciser sa signification biographique. Si le lotus n'avait pas dès l'origine rempli tout l'espace disponible, il est bien évident que personne n'aurait songé â donner un frêle calice de fleur comme support â un être humain et encore moins â deux énormes pachydermes.

Ici nous attend d'ailleurs une vérification péremptoire de notre interprétation. Si nous avons de nouveau recours aux statistiques, nous nous apercevons qu'à Sâncht le motif 1 est seul â partager le rôle prédominant réservé à l'arbre, â la roue et au stûpa. Il ne revient pas moins de dix fois sur les sculptures des portes, et cela aurait dû depuis longtemps suffire

1) V. A.G.G., fig. 474.

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