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0059 Études sur l'Art Bouddhique de l'Inde : vol.1
Études sur l'Art Bouddhique de l'Inde : vol.1 / Page 59 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000287
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raient déjâ dans l'ancienne école et l'on pourrait â la rigueur dire qu'il en était de même du Bodhisattva, du moins chaque fois qu'il apparaît â titre de " prince héritier " au cours de ses renaissances antérieures.

96) A l'école Gupta du Madhyadesa (Ive—vie siècle) semble avoir été réservé le soin de réaliser consciemment sous une forme concrète le panthéon nouveau conçu par la doctrine néo-bouddhique qui s'est donné le nom de Mahâyâna. Mais â ce moment le développement considérable de la statuaire semble avoir eu pour corrélatif, du moins en sculpture, une diminution considérable des scènes de légende, qui ne sont plus guère représentées que sur des stèles réunissant les quatre ou les huit miracles.

100) Ces huit miracles persisteront seuls jusqu'au bout sur les stèles du Magadha et du Bengale, sans parler des miniatures népâlaises. Mais en revanche, nous voyons la porte du panthéon bouddhique forcée par toute une foule grouillante de divinités nouvelles, véritables figures de cauchemar, presque toujours horribles et parfois luxurieuses, dont la descendance directe continue encore â fleurir dans l'art lamaïgne contemporain.

Au total nous arrivons â distinguer non moins de quatre phases nettement tranchées de l'iconograhie bouddhique indienne, phases que nous appellerons tour â tour, puisqu'il faut les distinguer par des noms : archaïque, gandhârienne, mahâyânique et tantrique. Mais si entre les deux premières de ces périodes il existe une ligne de démarcation des plus marquées, les trois dernières sortent progressivement les unes

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