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Études sur l'Art Bouddhique de l'Inde : vol.1 |
des envahisseurs. A travers les gorges romantiques et les passes escarpées de l'Hindou-Kouch nous atteindrons bientôt la petite vallée de Bâmiyan, et là, nous aurons l'étonnement de trouver au sein des montagnes neigeuses " des antiquités bouddhiques extraordinaires soit par leur taille, soit par leur nombre. Nous les devons â l'existence fortuite, au bord d'une route commerciale fréquentée, de hautes falaises de conglomérat ni trop dur ni trop tendre, qui s'offraient au ciseau des sculpteurs. Les donateurs, sans doute les riches marchands de passage dans la vallée, furent prompts â tirer parti de ces gigantesques murailles pour y faire creuser des temples et tailler des images, les uns et les autres aussi indestructibles que la montagne qui les portait dans ses flancs. Car on pourrait aisément deviner, si une inscription d'Ajantâ ne nous l'apprenait en termes explicites, que la vraisemblable éternité de leurs fondations pieuses était l'attrait spécial qui induisait les architectes a faire les plans et les fidèles les frais de ces sanctuaires et de ces statues.
La grande attraction, alors comme aujourd'hui, consistait dans les deux colossales statues debout du Buddha, respectivement hautes de 35 et 53 mètres. Elles ont été exécutées en haut relief dans la profondeur d'une niche creusée â même la montagne. L'image dégrossie a été achevée â l'aide d'un revêtement de mortier de chaux, maintenu en place par d'innombrables chevilles de bois. Anciennement ce revêtement a été peint en rouge, puis doré. La dorure était même si épaisse que, dans le cas de la
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