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Études sur l'Art Bouddhique de l'Inde : vol.1 |
tendu " culte de l'arbre " de Fergusson nous avons deviné la représentation du miracle de la Sambodhi que nous nous sommes trouvés mis sur la bonne voie,—la même qui nous a conduits ensuite â reconnaître la représentation du troisième miracle dans la roue, du quatrième dans le tumulus funéraire, et enfin du premier dans le lotus....Eh bien, l'on peut dire que le développement de l'école s'est fait dans une direction tout -à-fait parallèle : â mesure que nous avançons dans le temps, le caractère confessionnel du répertoire, d'abord assez vague, est allé s'affirmant de plus en plus grâce â l'élimination progressive de tout élément étranger et à la multiplication correspondante des sujets spécifiquement bouddhiques.
Vous devinez déjà ce qui s'est passé. L'art bouddhique est le plus ancien art dont nous ayons conservé des vestiges dans l'Inde : mais ce n'est sûrement pas l'art le plus ancien qu'ait connu l'Inde. Depuis les temps les plus reculés sur lesquels nous ayons quelques lueurs, celle-ci possédait à tout le moins un art décoratif, si rudimentaire qu'il fût : et c'est un fait bien connu que plusieurs des symboles adoptés par les Bouddhistes, tels que le lotus ou la roue, en usage depuis un temps immémorial, n'ont nullement été inventés pour eux. En somme, la situation des premiers fidèles bouddhiques qui entreprirent de faire sculpter l'entourage de leurs stûpa était fort analogue â celle de la première communauté chrétienne de Rome quand elle commença â se sentir assez nombreuse et assez riche pour s'offrir le luxe de faire peindre ses
catacombes. Dans les deux cas, les adeptes de
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