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0053 Études sur l'Art Bouddhique de l'Inde : vol.1
Études sur l'Art Bouddhique de l'Inde : vol.1 / Page 53 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000287
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au Magadha et au Bengale que, jusqu'à l'arrivée des envahisseurs musulmans, nous voyons croître et multiplier les créations originales de l'imagination bouddhique. Non seulement on prête tour â tour aux grands Bodhisattvas les formes les plus variées, mais on invente quantité de Bodhisattvas nouveaux et même féminins, par exemple la fameuse Tarâ, avec toutes ses transformations et ses couleurs multiples. On ne se contente même pas de diviniser la femme, ce piège le plus redoutable entre tous ceux que

nous dresse Mâra, l'Esprit du Mal.   Voici que,
sous prétexte de protéger la bonne Loi, toute une tourbe monstrueuse et démoniaque de génies mâles ou femelles, parfois formant des groupes obscènes, finit par faire irruption dans les livres sacrés et par envahir les autels de l'Inde et, aujourd'hui encore, du Tibet. Mais là-dessus les publications sont trop nombreuses et trop aisément accessibles pour qu'il soit nécessaire de nous arrêter longuement.

Toutefois, si je vous épargne le dénombrement de toutes ces divinités nouvelles, je ne puis résister au plaisir de vous montrer comment, si bas que vous descendiez dans l'histoire de l'art bouddhique, les vieux emblèmes dont nous avons tâché de débrouiller ensemble l'origine ne disparaissent jamais complètement. C'est ainsi par exemple qu'au Gandhâra même vous retrouvez au-dessus de Buddha de l'Illumination l'indication de l'arbre, et sous la main ou sur le trône du Buddha de la Première Prédication la marque de la roue. La même observation est, valable pour les seuls spécimens, ou peu s'en faut, que la sculpture médiévale nous ait

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