| ~ ~ t ~ | de cinquante-quatre géants alignés, un genou en terre, retenant â pleins bras le corps d'un immense serpent polycéphale. Or la balustrade de la porte Nord-Est, dite de la Victoire, vient d'être remontée en place presque tout entière, et l'on parle déjà de rétablir â la porte Ouest, de manière encore plus complète, cet impressionnant décor. La porte de la Victoire menait droit au milieu de la grande place rectangulaire qui s'étendait devant le Palais Royal et qui était toute bordée de grands édifices de pierre. De tous ces édifices le plus important, comme le prouve sa place au centre géométrique de la capitale, était le Bayon, considéré comme le Sanctuaire national, il dressait dans les airs, sur ses trois enceintes étagées, non moins de quarante tours â visages. Inutile de vous dire que la forêt s'en était emparée et allait achever de le détruire de fond en comble. Les efforts persévérants de M. Commaille nous l'ont conservé dans ses grandes lignes—déjà, hélas, terriblement déchiquetées—et rien n'est plus aisé h présent, en suivant le pourtour de ses deux premières galeries, que de faire connaissance sur les bas-reliefs qui les décorent avec la vieille civilisation cambodgienne, aussi bien dans les expéditions de guerre terrestres ou navales que dans les travaux de la paix. Vous conduirai-je à présent devant la bordure en terrasse du Palais, si bien dégagée jusque dans le détail de ses réfections anciennes par le conservateur actuel des ruines, M. Marchai, et vous ferai-je admirer les scènes de chasse â dos d'éléphant ou les curieuses cariatides animales qui la décorent sur deux mètres -- 77 -- | |
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