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0014 Recherches Archéologiques à Begram : vol.1
Recherches Archéologiques à Begram : vol.1 / Page 14 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000283
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6   RECHERCHES ARCHÉOLOGIQUES A BEGRAM

s'insérer un bastion quadrangulaire, le Bordj-i-Abdullah (I oo mètres du Nord au Sud, 200 mètres de l'Est à l'Ouest), qui représente, aux yeux de M. A. Foucher, « l'ancienne ville royale » (carte n° 2). « A une date postérieure », remarque

M. Foucher, « palais et citadelle furent transportés à cinq cents mètres plus au Sud, dans un autre rectangle orienté de la même façon, mais de proportions plus vastes (i S o m. x 450 m.). Le nouveau quadrangle était réuni au premier soit par le rebord abrupt du plateau, soit (au Sud-Est) par d'épaisses murailles faites de grandes briques crues ; et cette troisième enceinte devait protéger les bazars, qu'on nous dit avoir été si richement fournis, ainsi que les résidences urbaines des principaux habitants. L'ensemble de ces circonvallations se développe sur deux kilomètres cinq cents mètres de circuit. Alentour s'étendaient les faubourgs où vivait le menu peuple, puis les cimetières encore pleins de jarres funéraires, et enfin, le long des falaises qui surplombent la rivière, les sangharâlna et les stûpa dont les tertres caractéristiques, les uns quadrangulaires, les autres ronds, se laissent complaisamment reconnaître au passage (1). » Le rectangle auquel fait allusion M. Foucher représente incontestablement une extension de la « Ville royale ». L'emplacement choisi était, en dépit de l'élévation et de l'épaisseur du mur d'enceinte, difficile à défendre ; le bastion quadrangulaire, connu sous le nom de Bordj-i-Abdullah, représenta vraisemblablement, jusqu'à la destruction de la ville, le véritable réduit de la défense.

Le site de la « Nouvelle ville royale » n'avait pas échappé à l'oeil exercé de Charles Masson ; il avait été particulièrement frappé par les dimensions des énormes briques crues qui formaient le mur d'enceinte (2). Masson, qui empruntait une piste directe, situe le dasht de Begram à 45 kilomètres Nord 15° Est de Kabul. On se rend actuellement de Kabul à Begram en suivant un itinéraire légèrement différent, se confondant avec la route Kabul-Tcharikar jusqu'au kilomètre 47 ; une piste, qui s'amorce à droite de la route principale (voir carte n° 1), permet d'atteindre le site de l'ancienne Kapisi (3).

Aux reconnaissances, entreprises par M. A. Foucher, succédèrent des sondages pratiqués par M. J. Barthoux sur l'emplacement de la « Nouvelle ville royale » (août 192 5) (4). Un plan de recherches méthodiques, élaboré en 1935, approuvé dans le courant de la même année par la Commission Consultative des fouilles

(t) A. FOUCHER, Notes, p. 270.

  1. Ch. MASSON, Second Memoir on the ancient Coins found at Beghram in the Kohisti n of Kabul, J. A. S. B., vol. V, (1836), p. 3.

  2. Parcours total : 6o kilomètres.

  3. Une fouille fut également pratiquée extra muros par M. J. BARTHOUX (contrefort occidental du Koh-i-Pahlavàn), l'emplacement choisi étant occupé par les ruines d'une fondation bouddhique. Quelques bas-reliefs (schiste) furent mis au jour. L'un de ces monuments a été publié : J. HACK,N, La sculpture indienne et tibétaine au Musée Guimet, Paris, 1931, p. 8 et PI. XI. Voir également : STEN Konow, Kharoshthi inscription on a Begram Bas-relief, Epigraphia Indica, n° i, 1933, PP.