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0022 Recherches Archéologiques à Begram : vol.1
Recherches Archéologiques à Begram : vol.1 / Page 22 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000283
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RECHERCHES ARCHÉOLOGIQUES A BEGRAM

[183]). Les motifs composites de la bordure des grandes plaques (fig. 183 et fig. 184) constituent une excellente illustration de cette technique ; ce qui est également le cas pour les animaux représentés sur les petites plaquettes (fig. 1 S 9 à fig. 161 et fig. 164 à fig. 174, n° 329 [183 1 à c I]). Certaines plaques (fig. 65 à fig. 7o, n° 250 [104], n° 251 [105], n° 252 [106], etc.) nous ramènent aux formules classiques du relief très accentué, si fréquemment mis en oeuvre dans la sculpture sur bois (panneaux de char). L'artisan ne se contente pas de creuser la partie non décorée ; il l'élimine parfois ; les plaques et les bandes présentant des éléments ajourés sont nombreux, montrant des points de contact avec la technique B (fig. 73, n° 328 [182 a] et fig. 218, n° 333 [187 c]) et la technique C (fig. 208, n° 332 [186 i, k], fig. 207 [186 m, 1], etc.).

Les plaques et les bandes présentent de nombreuses traces de peinture ; le rouge domine très nettement (technique B) ; décors floraux et zoomorphes s'enlevaient sur un fond rouge vif du plus heureux effet. Le noir accentuait parfois les contours dans les scènes à personnages ; les chevelures étaient également passées au noir, les yeux cernés d'un trait de même couleur. Il ne semble pas que d'autres couleurs aient été employées ; la teinte verte qui tache certaines plaques est simplement due à l'oxydation des clous de fixation.

I

Nous avons fait allusion aux documents qu'il importait de confronter avec nos ivoires. Sânchi va nous fournir tout d'abord quelques éléments de comparaison ; thèmes pour ainsi dire classiques de l'ancienne école indienne, empruntés, d'une part, au décor de la porte orientale et de la porte septentrionale du grand stûpa et, d'autre part, à un pilier de la palissade du stûpa II (environ ier siècle av. J.—C.). Il s'agit de ces longues tiges de lotus dont les méandres réguliers parcourent la partie médiane (porte orientale) ou les bordures (porte septentrionale et pilier de la palissade du stapa II) des jambages des portes (torana) donnant accès au grand stûpa. De la tige principale se détachent des feuilles, des boutons, des fleurs à moitié écloses, des fleurs épanouies ; çà et là apparaissent, éléments d'une faune étroitement associée à la flore, des canards tantôt isolés, tantôt associés par couples et parfois représentés dans une attitude caractéristique, l'un des volatiles se retournant vers son compagnon. Nos ivoires à décor ajouré ne présentent aucun exemple de cette dernière représentation, que nous avons relevée sur plusieurs bandes à décor gravé (fig. 198, n° 332 [186x]). Si nous revenons à nos bandes à décor ajouré (fig. 22 5 et fig. 226, n° 338 [192 a et b]), nous constatons qu'elles constituent des interprétations souples et libres d'un thème classique de l'art ancien de l'Inde ; sur nos ivoires, les méandres de la tige médiane sont plus arrondis qu'à Sânchi,