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Recherches Archéologiques à Begram : vol.1 |
RECHERCHES ARCHÉOLOGIQUES A BEGRAM 25
insister, que les formes d'art représentées à Begram restent fidèles à la tradition artistique de l'Inde, alors que, dans le même temps, l'art bouddhique admettait à Mathura quelques—unes des innovations venues du Nord—Ouest. Les quelques traces d'influence hellénistique que nous avons eu l'occasion de relever en étudiant les documents de Begram s'exercent simplement en marge de grandes compositions d'inspiration purement indienne (fig. 183 et fig. 184; n° 329 [183 a—b]). Il semble donc que, dans le Nord de l'Inde, l'art profane se soit montré rebelle aux influences étrangères, alors que l'art bouddhique, ouvertement patronné par les envahisseurs, se laissait plus facilement entamer. Cette résistance de l'art de l'Inde à l'action des influences qui avaient déjà conquis droit de cité dans le Gandhara est assez significative. On se rend mieux compte, à la lumière de ces constatations, que le ' • climat » favorable à l'éclosion de la formule dite gréco—bouddhique exigeait des conditions d'équilibre qui ne pouvaient être réalisées que sur des territoires assez éloignés de l'Inde pour échapper à l'action et aux réactions d'un milieu dépendant d'une tradition artistique forte et originale. Mieux encore que le Gandhàra, la Bactriane et le Kâpisa remplissaient ces conditions.
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