National Institute of Informatics - Digital Silk Road Project
Digital Archive of Toyo Bunko Rare Books

> > > >
Color New!IIIF Color HighRes Gray HighRes PDF Graphics   Japanese English
0027 Recherches Archéologiques à Begram : vol.1
Recherches Archéologiques à Begram : vol.1 / Page 27 (Color Image)

Captions

[Figure] FIG. G. D'après G. COMBAZ, L'Inde et l'Orient classique, Pl.119.

New!Citation Information

doi: 10.20676/00000283
Citation Format: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR Text

 

RECHERCHES ARCHÉOLOGIQUES A BEGRAM   19

l'occasion de les étudier sous deux aspects, faisant apparaître des points de contact avec Sânchi (n° 324 [178 a]) et avec Mathurâ; il convient de remarquer que quelques—uns des monstres figurés sur les plaquettes trouvées à Begram présentent une particularité très rarement observée en étudiant les documents de comparaison fournis par Mathurâ (J. PH. VOGEL, La sculpture de Mathura, pl. LV, a) (I) ; dans certains cas, l'avant—corps repose, alors que l'arrière—train est levé. Nous. retrouvons cette même particularité sur une série de bandes décorées provenant également de Begram (fig. I i 3 à fig. I I ç, n° 325 [179a-g]) ; mais, dans ce dernier cas, les monstres à tête humaine, à tête de makara, à tête de griffon ont le corps démesurément étiré. Cet étirement des corps, cette attitude de la soumission, de la crainte, de l'hommage : avant—corps posé, arrière—train levé, nous l'observons très rarement à Mathurâ et plus souvent à Amarâvati et dans le Sud de l'Inde (environ IIe siècle ap. J.—C.) ; il suffit de jeter un coup d'œil sur les deux lions placés en position antithétique, de part et d'autre d'un vase fleuri, pour s'en rendre compte (fig. I i6). La comparaison est loin de se limiter à cet exemple ; car il faut bien remarquer que ces monstres ailés, aux corps étirés (fig. 113 à fig. I I S, n° 323 [179 ag], fig. 117 et fig. 118 [179 su]), marqués de signes

qui paraissent reproduire les cavités, en forme de cercles, de croissants, de virgules, ménagées dans le décor zoomorphe de certaines plaques de métal ou de certains bijoux, s'avèrent proches parents des animaux fantastiques, aux attitudes tourmentées, de l'art scythisant des steppes. Si nous voulons nous reporter à des intermédiaires assurant les transitions, nous trouverons d'excellents exemples dans les bracelets en or du Musée de Peshawar (2) et de la collection von Diergardt ( 3 ) (Musée Wallraf—Richartz de Cologne); ces objets viennent naturellement s'insérer entre les monstres ailés représentés sur nos ivoires de Begram et certains éléments du décor zoomorphe de l'art scythisant.

~r

. +x

Le beau vase fleuri représenté sur une plaquette d'ivoire (fig. 64, n° 249 [103]) nous ramène vers Amara

vati; on y voit des lotus (boutons et fleurs), des corymbes et des feuilles de l'arbre asoka; un examen attentif du document de comparaison provenant d'Amarâvati (fig. G)

(I) Original au Museum of Fine Arts, Boston. Noter les signes gravés sur le corps des monstres.

  1. Annual Report of the Director General of Archaeology in India, 1919-1920 (Sir JOHN MARSHALL), pI. XXIV, c.

  2. ALBERT KocH, Aussergermanisches der Sammlung v. Diergardt, Ostasiatische Zeitschrift, XXIII, 1937, pl. XXXIV et pl. XXXV, 2.

AMAFkAVAT I

FIG. G. — D'après G. COMBAZ, l'Inde
et l'Orient classique. Pl. 119.