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0024 Recherches Archéologiques à Begram : vol.1
Recherches Archéologiques à Begram : vol.1 / Page 24 (Color Image)

Captions

[Figure] FIG. A. D'après G. COMBAZ, L'Inde et l'Orient classique, Pl.86
[Figure] FIG. B. D'après G. COMBAZ, L'Inde et l'Orient classique, Pl.86

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doi: 10.20676/00000283
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RECHERCHES ARCHÉOLOGIQUES A BEGRAM

Pour revenir à Mathurâ, nous notons que les éléments de comparaison fournis par Begram sont des représentations féminines aux formes épanouies, opulentes, expressives d'une sensualité un peu lourde, aux faces trapues (fig. 6 S , n° 250 [104]). Comme à Mathurâ (i), nous voyons apparaître au-dessus du front de ces personnages, une sorte de médaillon circulaire encadré par les boucles, soigneusement disposées, de la chevelure. Le nez est parfois légèrement busqué (fig. 81,

n° 320 [174 b]), détail que nous retrouvons à Mathurâ (femme au perroquet, ornant un pilier de palissade, Musée de Mathurâ ; carte postale éditée par les soins du musée). Notons enfin que deux plis, très caractéristiques, creusés comme des rides, vont des ailes du nez aux commissures des lèvres. L'exemple emprunté à Begram est un masque détaché d'un haut-relief en ivoire représentant une yaksi ou une déesse fluviale. Trois yaksis ont été mises au jour à Begram, toutes trois se tiennent debout sur un makara, au corps couvert d'écailles, associé à un canard (voir fig. 80); ces oeuvres peuvent être rangées

parmi les productions de l'époque Kusâna. Le front de l'une des déesses est encadré d'une couronne de cheveux frontale (fig. 78, n° 320 [174 a]), d'un traitement évoquant des réminiscences hellénistiques. Le vêtement, une tunique légère à manches courtes, n'a rien d'indien. Il est à noter que les deux autres personnages (fig. 76, partie supérieure, et fig. 79, n° 319 [173] ; n° 320 [174 b]) portent la dhoti et

des parures nettement indiennes. Les comparaisons avec les monuments Kusâna de l'école de Mathurâ ne se limitent pas aux représentations que nous venons de passer en revue ; un bas-relief du Musée de Lucknow (2) fournit à lui seul matière à deux confrontations : un char couvert (cf. fig. i o S, Begram, n° 322 [176 b]) et une bordure de feuilles et de fruits séparant les différentes scènes (cf. fig. 142, Begram, n° 322 [182 d, k, j]). De nombreuses comparaisons pourraient encore intervenir ; nous les limiterons aux plus significatives. A cet égard, les plaques trouvées à Begram et mettant en

scène un anguipède, dont les deux queues symétriques sont avalées par deux makaras aux corps dressés, représentent un thème directement apparenté à Mathurâ et à Sâr-

(I) J. PH. VOGEL, La sculpture de Mathurâ, pl. L, a; pl. XII (droite). (2) J. P. VOGEL, La sculpture de Mathurâ, pl. LVII, b.

FIG. A. — D'après G. Comsat, l'Inde
et l'Orient classique. PI. 86.

FIG. B. — D'après G. COMBAZ, l'Inde
et l'Orient classique. PI. 86.