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Recherches Archéologiques à Begram : vol.1 |
90 RECHERCHES ARCHÉOLOGIQUES A BEGRAM
Hauteur totale : o m. 29. Largeur totale a et b : o m. 465. Largeur totale de la bordure : o m. 076. Largeur de la grecque : o m. 021. Largeur de la bordure de rinceaux : o m. 047. Largeur de la bordure extérieure : o m. o11. Hauteur du personnage debout : o m. ii. Hauteur de la tête : o m. 018. Epaisseur de la plaque : o m. 004. | K |
Les représentations de femmes occupées à leur toilette ou jouant avec un perroquet, se retrouvent tant à Mathurâ (1), qu'à Amarâvati (2), pour ne citer que ces deux exemples. L'ensemble que nous venons de décrire [183 a, b] est d'une qualité exceptionnelle; l'habileté technique de l'ivoirier est pour beaucoup dans cette réussite. Le rendu, à la fois souple et nuancé du détail anatomique, met remarquablement en valeur la grâce voluptueuse des attitudes. A Mathurâ (3), les formes sont plus massives; elles apparaissent désavantagées par des représentations de face, qui ne laissent pas d'être monotones. Le contraste entre Mathurâ et les figures qui apparaissent sur nos plaques, paraît encore plus marqué si l'on isole (fig. 176) du reste de la composition la servante qui se tient debout devant sa maîtresse [183 a] ; la pose alanguie met admirablement en relief le contour arrondi de la hanche et la souplesse du torse; c'est l'élégance d'Amarâvati (4) , mais exprimée par un être physique très différent.
La bordure de rinceaux qui encadre la composition est très intéressante ; les éléments détachés de la tige, enroulés en vrille, à la manière d'une plante grimpante, au point où les enroulements changent de direction, doivent retenir l'attention. Une telle particularité apparaît en Occident dès le Ier siècle avant l'ère chrétienne; l'une des plaques de verre dont Scaurus fit recouvrir les murs du théâtre édifié à Rome, en 58 avant J.-C. (fig. 185), montre déjà ce détail d'ornementation (5) . Il est à noter qu'un buste apparaît à l'intérieur de l'un de ces enroulements et il convient d'observer qu'à Sânchi (6), les tiges pourvues d'ornements foliiformes et floraux se présentent sous un tout autre aspect. Les rinceaux à éléments adventices enroulés en vrille se rencontrent seulement à Amarâvati (7)
(11e siècle de l'ère chrét
(I) VOGEL, Catalogue, no J, 5, p. 142; J. PH. VOGEL, La sculpture de Mathurâ, pl. XVI, c; Service photographique du Musée Guimet, no 131 241/to. Femme au perroquet : Mathurâ, no 258 (Railing pillar).
V. S. AGRAWALA, Handbook of the Sculpture in the Curzon Museum of Archaeology, Muttra, fig. 9 : yakfas and yakfini with a parrot.
NAGARJuNIKONDA : Femme au miroir; Service photographique du Musée Guimet, no 1350/30.
A. K. COOMARASWAMY, YakfaS, Part. II, pl. 18, 3.
Voir également à Bhilsa (l'ancienne Vidisâ), traitement très élégant du détail anatomique :Stone bracket of a yakfa and a yakfi at Bhilsa (Gwalior); STELLA KRAMRISCH, Indian Sculpture, London, 1933, pl. XII, 42 et p. 207.
A. DEVILLE, Histoire de l'art de la verrerie dans l'antiquité, p. 22 et pl. XIV.
A. K. COOMARASWAMY, Yakfas, Part II, pl. 13, I, 2; beaucoup d'autres exemples.
A. K. COOMARASWAMY, op. cit., Part II, pl. 38, 3.
ienne). A Amarâvati, à Mathurâ et à Sânchi, rinceaux et
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