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0073 Recherches Archéologiques à Begram : vol.1
Recherches Archéologiques à Begram : vol.1 / Page 73 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000283
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RECHERCHES ARCHÉOLOGIQUES A BEGRAM   65

la main gauche touche le pendant d'oreille. Le visage est très endommagé. Sur la tête apparaît une tresse (?) enroulée, ornée de cabochons et disposée en forme de turban. La partie apparente de la chevelure s'ordonne en deux boucles allongées, aplaties symétriquement, disposées de part et d'autre, d'un ornement circulaire représentant un lotus stylisé. Pendants d'oreilles de grandes dimensions à décor quadrillé. Le torse est nu; le sein droit a disparu. Sur le sein gauche apparaît un tronçon de collier-pendentif. Les poignets sont chargés de bracelets, les uns plats et sans ornements, les autres (en l'espèce, les deux bracelets terminaux), ouvragés, pourvus de médaillons circulaires rappelant celui qui orne le front. La partie inférieure du corps est drapée dans une dhoti rayée, dont la retombée donne naissance à une véritable cascade de plis d'un tracé harmonieux et ferme. Les doubles anneaux de chevilles, très finement ouvragés et pourvus d'anneaux emperlés, sont remarquables par leurs proportions. Surmontant la tête, apparaît une sorte de chapiteau formé d'un premier tore à deux rainures et de deux autres à contour oblique tronconique. Ces éléments reposant sur une sorte de vase à larges bords, de forme très aplatie. Ce détail, sans doute fragmentaire, nous rappelle les pilastres de Jaggayyapeta pourvus de représentations de yaksis debout sur l'éléphant marin (jalebha) ou le cheval marin (jala-turaga), et nous remet également en mémoire un piédestal de l'école de Mathurâ. (A. K. COOMARASWAMY, Yaksas, Part. II, pl. 18, 3). Pilastres de Jaggayyapeta, A. K. COOMARASWAMY, op. cit., pl. 9.

Il convient de noter que nos yaksis n'ont comme vahana que le makara; la tortue qui intervient plus tardivement (art gupta), n'est pas représentée.

Voir J. PH. VOGEL, Gaicga.et Yamunâ dans l'iconographie brahmanique, Etudes Asiatiques publiées d l'occasion du 25e anniversaire de l'École Française d'Extrême-Orient par ses membres et ses collaborateurs, II, pp. 385-402.

Au sujet de la yaksi tutélaire de Mathurâ, voir W. W. TARN, The Greeks in Bactria and India, Cambridge, 1938, pp. 251-252.

Hauteur totale : o m. 56.

Hauteur du chapiteau : o m. 075.

Hauteur du makara : o m. 055.

Hauteur de la statue proprement dite : o m. 43.

Hauteur de la tête : o m. 065.   K

Profondeur : 2 m. 6o.   12-17 juin 1937

No 320 [174] Ch. R. Io. — a) Ivoire sculpté en haut-relief représentant une yaksi ou une déesse fluviale, debout sur un makara à trompe courte et à défenses, figuré de profil

Fig. 75-78      à gauche, associé à un canard, représenté de profil à droite, le bec dirigé vers les
pieds de la yaksa. L'ensemble a beaucoup souffert d'un séjour prolongé au contact de la terre humide. L'ivoire, profondément fendillé, se détachait par lamelles. Bien qu'endommagés le masque et le buste ont été plus épargnés. Le personnage est représenté de face, jambe gauche portante, hanchement marqué. Le bras gauche pendant ; la main gauche tenant une branche d'asoka à l'extrémité de laquelle pend un lourd corymbe. Des branches d'asoka apparaissent également sur le côté droit, mais il ne s'agit là que d'une représentation fragmentaire, très mutilée. L'avant-bras droit est levé, la main droite mutilée. Le corps est

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