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0088 La Vie du Bouddha : vol.1
仏陀の生涯 : vol.1
La Vie du Bouddha : vol.1 / 88 ページ(白黒高解像度画像)

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doi: 10.20676/00000286
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86   LE CYCLE DE KAPILAVASTOU

et les sept fossés dont (pareil en cela à Ecbatane) aurait été entouré Kapilavastou. Bien entendu cet exploit de plus ne fait qu'exaspérer l'animosité de Dêvadatta, et les ménagements que le Bodhisattva, toujours miséricordieux, garde envers lui au cours de leur'match de lutte, où par trois fois il lui fait toucher terre sans le blesser, ne la désarmeront pas.

LE MARIAGE. - Cependant rien ni personne ne s'oppose plus au mariage de Siddhârtha : et nous, qui réclamons volontiers de nos journaux la relation détaillée des cérémonies qui accompagnent les épousailles des mahârâdjas actuels, nous nous réjouissons d'avance à l'idée de lire la description d'une noce princière dans l'Inde d'il y a vingt siècles. Attente aussitôt déçue : car, comment un moine bouddhique consentirait-il à s'étendre sur un aussi profane sujet ? Nous connaissons heureusement par ailleurs les deux rites essentiels, toujours en vigueur, de l'hymen indien, l'union des mains et la triple circumambulation du feu par les deux conjoints. Cette dernière scène est même représentée sur les bas-reliefs du Gandhâra, mais dans le plus sommaire des décors ; et quand ils nous montrent également le cortège traditionnel (musique en tête, l'époux à cheval, sa femme en litière) qui amène la nouvelle mariée à la maison de son mari, leurs timides essais, si nous les comparons aux descriptions de processions que nous avons déjà lues, ne servent qu'à nous faire mieux mesurer à quel point l'imagination des sculpteurs a les coudées moins franches que celle des littérateurs. Faisons donc notre deuil de toute description, rédigée ou figurée, des pompes nuptiales qui auraient entouré le mariage du prince héritier des Çâkyas : nous n'en serons que plus à l'aise pour ramener les suites de cet événement, que nous avons des raisons de croire réel, à des proportions vraisemblables.

On serait dès l'abord tenté de dénoncer une exagération de plus dans l'assurance qu'on nous donne que Çouddhodana aurait

attribué à son fils non moins de trois résidences particulières :

mais, après tout, qu'en savons-nous ? L'Inde connaît en effet trois grandes saisons bien distinctes, la relativement froide, la

terriblement chaude, et (la plus importante, parce que la plus

nourricière) la saison des pluies. Aussi les architectes européens qui travaillent sous les tropiques se trouvent-ils confrontés avec

le problème quasi insoluble d'édifier des habitations satisfaisant

à la fois aux trois conditions d'être chaudes l'hiver, fraîches l'été, et suffisamment claires et aérées pendant la mousson pluvieuse.

Leurs vieux confrères indiens, qu'apparemment le prix du terrain et de la main-d'oeuvre n'arrêtait pas, avaient tranché la difficulté en établissant à l'usage des gens aisés le plan de trois de-

meures dont chacune répondait à l'une de ces trois nécessités contradictoires. Même un petit râdja pouvait fort bien assurer à lui-même et à son héritier présomptif ce constant élément de confort. Nous en dirons autant d'une autre apparente somptuosité