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0025 L'Œuvre de la Délégation Archéologique Française en Afghanistan (1922-1932) : vol.1
L'Œuvre de la Délégation Archéologique Française en Afghanistan (1922-1932) : vol.1 / Page 25 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000284
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Hadda et les sites du N.-0. de l'Inde.

identique à celui qu'ont tenu, " du VIIIe au XIe siècle, les stucateurs du Nord de l'Italie et de la France". Nous verrons, en étudiant les trouvailles de Paitâva, que la sculpture sur schiste, déjà si froidement impersonnelle à Hadda, accentua ces tendances par un retour très net " aux conventions instinctives de l'archaïsme ".

Nous nous sommes limité, jusqu'à présent, à de brèves allusions aux sites archéologiques situés dans l'ancien Gandhâra et dans le Penjab. Les objets qui y ont été mis au jour—qu'ils proviennent de Takht-i-Bahi (fouilles du Dr. D.B. Spooner) ou de Taxila (fouilles de Sir John Marshall)—, nous fournissent la matière de suggestives comparaisons 2). I1 reste donc entendu que les types iconographiques classiques, Buddhas et divinités secondaires, portent la marque des influences occidentales que nous nous sommes efforcé d'isoler en étudiant les documents de Hadda, et que de " Jelalabâd à Rawal-Pindi nous avons affaire à une seule école artistique "3) (Foucher), mais il est non moins évident que Hadda occupe, en raison de l'exceptionnelle qualité des trouvailles qui ont été faites dans ses sanctuaires, une place prééminente. Si Takhti-Bâhi peut nous fournir des éléments de comparaison, ces documents sont loin d'atteindre, en variété aussi bien qu'en qualité, les émouvantes représentations de barbares et de démons que nous reproduisons ici (fig. 12 à 24). Il n'existe, à mon sens, qu'un petit nombre d'objets qui puissent soutenir la comparaison avec les meilleures pièces de Hadda ; ces objets, pour la plupart des stucs, ont été mis au jour, d'une part, à Taxila) et, d'autre part, dans la vallée du Swat (1929-1930) par des fouilleurs clandestinso.

  1. 19, p. 8.

  2. 24.

  3. 4, p. 280.

  4. M.L. Bachhofer a très justement étendu les comparaisons entre Hadda et Taxila à deux pièces de Hadda qui ne nous étaient pas encore connues au moment où fut rédigé notre article de la Revue des Arts Asiatiques (12). L'article de M. Bachhofer (15 B) nous a été communiqué au cours d'un séjour que nous avons fait à Pékin (septembre 1932), alors que ces lignes étaient écrites ; nous sommes d'accord avec M. Bachhofer en ce qui concerne l'originalité d'une partie des oeuvres provenant de Hadda; ce qui n'infirme nullement ce que nous avons dit touchant les influences hellénistiques.

  5. Ces objets, centralisés par un Pathan du village d'Abbazaï (tahsil de Charsadda, ancienne Peukelaötis, 24 milles au Nord de Peshawar), puis transportés à Peshawar, furent " écoulés " par un intermédiaire tenant boutique dans la ville anglaise (cantonnement). L'ensemble de la trouvaille se situe, ce qui est le cas pour les stucs de Hadda, entre le troisième et le huitième siècle de l'ère chrétienne.