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0054 L'Œuvre de la Délégation Archéologique Française en Afghanistan (1922-1932) : vol.1
L'Œuvre de la Délégation Archéologique Française en Afghanistan (1922-1932) : vol.1 / Page 54 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000284
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Kakrak.

y-an, puisqu'elles représentent le développement et l'épanouissement d'éléments décoratifs déjà observés dans les groupes voisins du Buddha de 35 mètres, doivent s'échelonner entre le VIe et le VIIe siècle de notre ère

A cinq kilomètres au Sud-Est de la falaise des grands Buddhas, dans la petite vallée de Kakrak, sensiblement perpendiculaire à la vallée de Bämiyân, à proximité du village de Saïdabad, se trouvent des sanctuaires groupés autour d'un Buddha debout, de 14 à 15 mètres de hauteur, également sculpté à même le roc 2). Quelques-uns de ces sanctuaires sont encore revêtus de décorations peintes, d'autant plus fragmentaires qu'elles étaient plus facilement accessibles. Nous avons relevé dans un sanctuaire desservant vraisemblablement la grande statue, des fragments finement miniaturés représentant des petits Buddhas assis ; les couleurs dominantes, bleu sombre et vert, rappellent les tonalités chères aux peintres de Kizil. Dans une autre grotte, à la décoration inachevée, apparaît une ornementation florale grossière, mais vigoureusement enlevée. La grotte qui devait particulièrement retenir notre attention est d'un accès moins facile que les sanctuaires que nous venons de signaler ; elle avait été visitée en 1923 par M. Godard. Sa décoration peinte, en assez bon état de conservation, était en grande partie recouverte d'une couche glaiseuse (fig. 50) qui avait préservé les visages des personnages représentés des mutilations que subissaient d'ordinaire les figurations humaines ou animales placées à la portée des iconoclastes. Cet ensemble iconographique orne le second élément d'un sanctuaire composé de deux grottes jumelées ; celle qui nous intéresse est construite sur plan octogonal, pourvue de pans obliques et couverte en coupole. Les dégradations étaient dues à l'infiltration des eaux de pluie—la calotte de la coupole étant traversée d'une large fissure—, et au fait que des fragments avaient été arrachés clandestinement. L'enlèvement des peintures fut décidé d'accord avec le représentant de S. E. Ali

  1. Nous ne consacrons aucune étude spéciale au groupe XII qui rappelle de très près l'architecture et la décoration de la grotte I (voir p. 41).

  2. 10, p. 35.