National Institute of Informatics - Digital Silk Road Project
Digital Archive of Toyo Bunko Rare Books

> > > >
Color New!IIIF Color HighRes Gray HighRes PDF   Japanese English
0070 L'Œuvre de la Délégation Archéologique Française en Afghanistan (1922-1932) : vol.1
L'Œuvre de la Délégation Archéologique Française en Afghanistan (1922-1932) : vol.1 / Page 70 (Color Image)

New!Citation Information

doi: 10.20676/00000284
Citation Format: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR Text

 

60

attirée par celui de Tope-é-Rustam (fig. 59). Son nom, sa forme circulaire, ses vastes dimensions, sa situation topographique à l'endroit où le pèlerin chinois Hivantsang signale un stûpa " haut de deux cents pieds ", enfin et surtout les débris subsistants d'un ancien revêtement en briques cuites, tout le désignait pour en faire l'objet de nos premières fouilles. Nous eûmes tôt fait de dégager les restes de la plinthe du corps cylindrique du premier étage, lequel ne mesurait pas moins de 43 mètres de diamètre. Nous mîmes plus longtemps à exhumer deux des faces de la base quadrangulaire (53 mètres de côté), laquelle était simplement construite en briques séchées au soleil. Nous arrivâmes ainsi à nous procurer un plan exact du monument et même à rassembler quelques indications sur son histoire et les restaurations qu'il a subies jusqu'au moment de sa destruction finale par les envahisseurs musulmans. Mais si, au point de vue architectural, nos recherches n'ont pas été stériles, il n'en est pas de même en ce qui concerne la sculpture : c'est à peine si ]es fouilles nous ont rendu quelques fragments de chapiteaux en stuc, et nous en sommes toujours à attendre l'exhumation du premier Buddha bactrien.

" Moins que personne nous ne voudrions exagérer l'importance du fait que notre première tentative n'a pas été couronnée de succès. Mais comment ne pas contraster la pauvreté décorative du Tope-é-Rustam avec l'abondance d'images et de bas-reliefs qui sort des fouilles gandhariennes ; à telles enseignes qu'il a suffi de l'ouverture de quelques tumuli insignifiants auprès du petit village de Sahri-Bahlol pour remplir le musée de Peshawar. Il faut bien se dire d'ailleurs que les autres " topes " de Balkh, sauf peut être le Nadir-Teppé 1) (fig. 60), ont un aspect encore moins prometteur que le Topeé-Rustam. Quand enfin nous rapprochons des résultats négatifs de notre expérience les observations que nous avons pu faire par ailleurs sur l'absence de bons matéri-

1) Ce tope, situé à quelque trois kilomètres au Nord-Ouest de Balkh, est entouré de marécages où prolifèrent des myriades de moustiques (J.H.).