sur doubleaux d'angle, un couloir desservant des cellules et un petit sanctuaire pourvu d'un plafond aux formes bâtardes. Il nous faut aborder l'ensemble C pour observer des modifications dans le dispositif architectural et décoratif des grottes. On atteint le groupe de grottes C en gravissant l'escalier intérieur qui conduit à la tête du Buddha, en suivant la galerie qui fait le tour de la niche et en redescendant ensuite le long de la paroi par un escalier semblable au premier. Les deux grottes les plus intéressantes de cet ensemble, sanctuaire et salle de réunion, sont circulaires et couvertes en coupole. La décoration du vestibule, esquissée avec une parfaite sûreté de main, montre qu'il n'a été fait aucun usage des patrons ou pochoirs qui sont d'un emploi si fréquent en Asie Centrale. La décoration consiste principalement en Buddhas, Bodhisattvas et stûpa ; mais les parties les plus intéressantes de cet ensemble sont manifestement le sanctuaire et la salle de réunion.
Sanctuaire du Groupe C.—La décoration peinte de ce sanctuaire, dont une faible partie subsiste encore, se laisse assez facilement restituer : la calotte de la coupole était originairement ornée d'un dais-parasol abritant des Buddhas en marche. La décoration mieux conservée d'une grotte de Sim-sim (Turkestan chinois) nous montre un dispositif analogue.
Les Buddhas en marche du sanctuaire C (fig. 34) sont nettement apparentés à ceux de Sim-sim : les corps, représentés de trois-quarts ou de face, s'inscrivent dans de grandes auréoles ovales. Les auréoles recouvrent partiellement des colonnettes reposant sur des bases bulboïdes rappelant celles de Bâgh-gaï, l'un des sites du groupe de Hadda (fouilles Barthoux, voir p. 8). La décoration interstitielle est constituée par des guirlandes enrubannées et des fleurettes stylisées. L'ensemble de Sim-sim se rapproche grandement de celui de Bâmiyân, avec cette différence que les colonnettes aux bases bulboïdes sont remplacées par de simples bandes verticales ornées d'un perlé ; ces bandes représentant manifestement un traitement aberrant des colonnettes. La
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