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0043 L'Œuvre de la Délégation Archéologique Française en Afghanistan (1922-1932) : vol.1
L'Œuvre de la Délégation Archéologique Française en Afghanistan (1922-1932) : vol.1 / Page 43 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000284
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Groupe I.

Le beau Bodhisattva.

Des deux côtés de la statue du Buddha, par familles, s'avancent des personnages princiers : hommes, femmes, enfants. Tous sont nimbés, à l'exception d'un enfant "1). Les coiffures sont classiquement sassanides, surmontées de croissants et de globes ; on ne relève pas encore les traces du complexe kuräno-sassanide que nous voyons apparaître à Kakrak (" ` roi chasseur ", voir p. 47) ; nous sommes encore dans la période d'influence purement sassanide, et ces peintures sont directement apparentées à la composition d'inspiration sassanide de Dokhtar-iNôshirwan (voir p. 51). Nous les situons à la fin du IVe ou au début du ye siècle de l'ère chrétienne.

La représentation des Buddhas parés n'est pas limitée à l'ensemble que nous venons de décrire ; nous retrouvons un personnage du même type à la voûte d'une petite grotte (groupe de grottes i) décorée de peintures fort intéressantes, mais un peu moins anciennes que celles qui ornent la voûte et les parois latérales de la niche du Buddha de 35 mètres. On y voit, traité avec un sens aigu du pittoresque, un thème pour lequel l'Asie Centrale a marqué une certaine prédilection : celui du ballet-concert ; musiciennes et danseuses alternent, elles sont représentées à mi-corps derrière un balcon ; leur taille est enserrée dans un étroit corselet, la poitrine est nue ou recouverte d'une étoffe légère ; on distingue aisément deux types ethniques : des iraniennes à la carnation claire et des indiennes à l'épiderme foncé (fig. 40-41). Nous avons retrouvé la même scène au cours d'une visite du site de Kizil en Asie Centrale (octobre 1931) ; mais à Kizil les caractéristiques ethniques ne sont plus observées ; la même alternance de types foncés et de types clairs se remarque, mais dans le deux cas les traits du visage restent iraniens. L'antériorité des peintures de Bâmiyän apparaît donc indiscutable.

Dans une autre grotte, qui abritait un Buddha assis (le troisième), se trouve une fort belle peinture assez gravement endommagée qui représente un Bodhisattva

 

1) 10, p. 24.