tient le bol à aumônes, cependant que la main droite, dressée contre la poitrine, esquisse le geste de l'argumentation (vitarka-mudrei). Le manteau recouvre complètement les épaules. Cette partie du vêtement, de couleur blanche, est ornée de deux médaillons de grandes dimensions et de six médaillons plus petits répartis par moitié de chaque côté des épaules. Les grands médaillons, pourvus d'une bordure circulaire de teinte sombre, contiennent de petits ornements circulaires en perlé. A la nuance claire du manteau se substitue ensuite une zone sombre. Les parures comprennent un collier de perles et une sorte de pendentif en forme de guirlande, semblable à celui que porte le " roi chasseur " de Kakrak (voir p. 47-48). La tête porte un diadème formé de trois ornements semblables ; chacun de ces ornements étant composé d'un croissant de couleur sombre aux pointes emboulées ; à l'intérieur du croissant figure un fleuron clair de forme allongée, surmonté d'une perle de même type que celles qui ornent les pointes du croissant. De chaque côté de la tête s'étalent les extrémités d'un bandeau sinueux "1). Ce Buddha s'apparente, tant par sa coiffure singulière que par son costume, au " roi chasseur " Kusäno-sassanide de Kakrak que nous avons de bonnes raisons de situer au ye siècle de notre ère ; notre Buddha paré n'est certainement pas antérieur à ce développement local du style sassanide classique. Notons que ce diadème à triple croissant orne le chef de quelques Bodhisattvas chinois 2) et japonais 3) du VIIe et du VIIIe siècle.
Au-dessus de cette rangée de Buddhas, vers la partie antérieure de la niche, à hauteur d'une baie de la galerie déambulatoire, " figure un donateur agenouillé dont la tête supporte un long plateau chargé d'offrandes. L'attitude du personnage (visage tourné de profil à gauche, torse représenté de trois-quarts, la partie inférieure
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