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0055 L'Œuvre de la Délégation Archéologique Française en Afghanistan (1922-1932) : vol.1
L'Œuvre de la Délégation Archéologique Française en Afghanistan (1922-1932) : vol.1 / Page 55 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000284
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Mohammed Khan, Ministre de l'Instruction Publique d'Afghanistan, cette opération fut réalisée avec plein succès par M. E. Bacquet. Nous insistons, avant de procéder à l'étude de la décoration peinte de ces grottes, sur le fait que nous nous trouvons ici en présence de différences stylistiques et même techniques nettement tranchées, opposant, en quelque sorte, la décoration de la coupole à celle des panneaux. Disons, pour situer l'art de Kakrak, que s'il présente quelques points de contact avec celui de Bamiyan, il ne peut cependant être considéré comme un élément strictement tributaire, devant prendre place dans cette série.

" La calotte de la coupole est occupée par une représentation de grandes dimensions qui domine et " commande " tous les détails de la composition (fig. 51, 52). Le personnage figuré de face, assis les jambes repliées, la plante des pieds apparente, est complètement inscrit dans une auréole circulaire à bordure multicolore où s'inscrit également un nimbe rouge. La face est détruite par la fissure qui entame profondément la coupole. La base de l'usnisa (protubérance cranienne) et le sommet de la tête supportent une sorte de diadème composé de trois cabochons et de deux fleurettes; au cabochon médian est fixé un croissant d'or, on aperçoit également les traces d'un ruban rougeâtre qui semblait joindre les différents éléments du diadème. Les extrémités symétriquement disposées et ordonnées d'un ruban flottant s'étalent de chaque côté de la tête. Sur le torse nu, de couleur jaune d'or, apparaissent des ornements ; une légère écharpe bleue se contourne autour du bras pour finir dressée en un drapé ornemental stylisé ". Ruban et écharpe rappellent par leur stylisation les détails correspondants du costume et de la coiffure du " Beau Bodhisattva " de Bamiyan (voir p. 33). " La partie inférieure du corps est drapée dans une dhoti rayée. La main droite du personnage esquisse le geste de l'argumentation (vitarka-mudrâ), la main gauche, ramenée dans son giron, montre, non point tenu, mais simple-

1) De tels détails apparaissent encore sur les images lamaïques.