sés parallèlement le long de l'épaule gauche, divergeant vers le milieu de la poitrine pour s'incurver et remonter, vers l'épaule droite (fig. 46). Nous faisions remarquer dans les Antiquités bouddhiques de Bâmiyccn, que " si l'on fait abstraction des formes encore trapues de l'image, on constate que ce drapé ornemental est très proche du dispositif schématique (drapé plissé) communément adopté à l'époque Gupta.
Ce rendu du drapé était obtenu par une technique singulière : chacun de ces bourrelets avait pour armature un assemblage de cordes fixé à la statue par des piquets de bois ; le tout étant recouvert d'un mélange grossier de terre et de paille hachée enduit d'une couche de mortier de chaux. C'est l'emploi de ces matériaux qui détermine l'aspect schématique du drapé, lequel a été, à n'en pas douter, reproduit, et souvent maladroitement reproduit, par ceux d'entre les artisans qui devaient exécuter pour les pèlerins des modèles réduits de la statue colossale. Nous avons eu l'occasion de développer cette hypothèse en l'illustrant d'exemples qui, à notre avis, représentent des copies plus ou moins aberrantes de l'illustre image' .
Moorcroft et Masson ont fait allusion à un escalier intérieur qui aurait donné accès à la tête du Buddha de 53 mètres ; cette hypothèse avait déjà soulevé les objections de M. Godard ; mais il nous fallut attendre d'être pourvus de bons moyens d'escalade et assurés de la collaboration d'un grimpeur émérite pour régler cette question. Nous possédons maintenant un argument de plus en faveur de l'antériorité du Buddha de 35 mètres. En fait, et l'exploration de M. Carl a été à cet égard décisive, il existe bien une amorce d'escalier intérieur ; mais cet escalier n'a jamais " dépassé la galerie creusée dans la paroi latérale droite de la niche abritant le Buddha de 53 mètres, sensiblement à la hauteur du bras droit de la statue "2).
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