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0025 Dix Inscriptions Chinoises de l'Asie Centrale : vol.1
Dix Inscriptions Chinoises de l'Asie Centrale : vol.1 / Page 25 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000250
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[205] MÉMOIRES PRÉSENTÉS PAR DIVERS SAVANTS.   13

Si Hia Ni; plus à l'ouest, Kan tcheou el était une principauté ouigoure; enfin, quand le voyageur arrive à Koa tcheou

el et à Cha tcheou) 4F1, il a dû traverser un territoire tibétain; sans doute il trouve là une population essentiellement chinoise, et le chef, qui est un membre de la famille Ts'ao, vient avec empressement s'informer auprès de lui des nouvelles de l'empereur; mais on voit par ce récit même que Cha tcheou était alors séparé de la Chine par les Tibétains, les Ouigours

1 Les princes du royaume de Si Hia avaient pour nom de famille To-

pa 4   #f ?A A (Song che, chap.
cccctXxxv, p. 1 v°). D'où tiraient-ils leur origine Un généalogiste du royaume de Si Hia, pour plaire sans doute à son roi, fit descendre celui-ci de la famille de Topa t.t 1,1 qui, de 386 à 534, régna dans le Nord de la Chine sous le nom dynastique de Yuen Wei j il (Kin che, chap. cxxxiv, annotation finale). Certains historiens ont ajouté foi à cette filiation imaginaire, et c'est ainsi que l'auteur du Leao chou (chap. cxv, p. 2 v°) écrit :. Les Si Hia sont des descendants de la famille

To-pa, de (la dynastie) Wei.   X *
feg. te. S'il fallait admettre cette manière de voir, les Si Hia se rattacheraient , comme les Wei du Nord , au groupe tongouse des Sien-pi af. . Mais l'auteur du Kin che (chap. cxxxiv, p. 5 VO), après avoir rapporté cette opinion, nous indique la vraie solution de la question en disant que les Si Hia sont issus en réalité de l'ancienne horde To-pa des Tang-Kiang. Si l'on se reporte en effet à la notice du Tang chou (chap. ccxxi, a, p. I• v°) sur les Tang-Kiang, on voit que ce peuple de race tibétaine -NI comptait huit hordes, dont la plus puibsante était celle des T'o pa

1 i 4..6 # a a. A la fin de la période ta-li (766-779), une partie des Tang-hiang vint s'établir dans l'arrondissement de

King SE, auj. King-yang fou

Kan-sou, et prit le nom de Tong-chan pou ~[( $; une autre horde, celle des Topa, occupa l'arrondissement de Hia I au sud du Hoang-ho (Kin che, chap. cxiv, p. 5 v°) et prit le nom de P'ing-hia pou a (Tang chou, chap. CCXxI, a, p. 2 v°). En 882, le chef du .1'ing-hia

pou, To-pa Se-kong   2.   , aida le
gouvernement chinois à vaincre le rebelle

Hoang Tch'ao   ; pour le récompen-
ser, l'empereur lui décerna le titre de duc

du royaume de Hia A   et lui con-

féra le nom de famille Li   (Tang chou,

chap. ccxxi, a, p. 3 r°). C'est de ce To-pa Se-kong que descendent les souverains du Si Hia; nous en avons la preuve incontestable dans ce fait que Yuen-hao

roi du Si Hia, écrivant en 1039 à l'empereur de Chine , revendique formellement To-pa Se-kong comme son ancêtre (Song che, chap. cccctxxxiv, p. 6 v°). Les Si Hia sont donc de race tibétaine, et leur plus ancienne histoire doit être recherchée • dans la notice du Tang chou sur le peuple des Tang-Kiang.

Si FA