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0091 Dix Inscriptions Chinoises de l'Asie Centrale : vol.1
Dix Inscriptions Chinoises de l'Asie Centrale : vol.1 / Page 91 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000250
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[263] MÉMOIRES PRÉSENTÉS PAR DIVERS SAVANTS.   71

Un seul son répand la Loi; les quatre multitudes' suivent les causes. Directement on détache la perle de la chevelure enroulée au sommet de la tête; secrètement on transmet le sceau du coeur. Toutes les fois qu'on s'appuie sur ce qui est sensible 2, on est ce sur quoi on s'appuie; mais si on se fixe sur le non-composé 3, on devient au contraire ce qui possède la fixité.

A la suite de ces (réflexions) , ( Li Tai-pin) parcourut les montagnes et accomplit les adorations: il traversa les parages difficiles et pratiqua les actes (de dévotion). Avant que sa tournée fût revenue à son point de départ, quand son char grillagé n'avait point encore cessé (d'avancer), il trouva un endroit propre à recevoir des sculptures, mais il n'y avait aucun homme qui fût étroitement uni à lui. Alors au prix de mille livres d'or il engagea des artisans et cent stûpas s'élevèrent et s'alignèrent. Les marteaux bondissants assourdirent les vallées; les pierres qu'on soulevait remplirent de fracas les montagnes.

On modela une représentation du Nirvâna, une de Cintâcakra bodhisattva a et une d'A moghapâça bodhisattva 5. On peignit une image de chacun des sujets suivants : les hommes répondant aux bienfaits et les devas demandant à interroger 6, Samantabhadra bodhisattva', Manjuçrî bodhi-

1 Les quatre multitudes IN le sont, d'après le dictionnaire numérique Kiao tch'eng fa chou , les bhiksus, les bhiksunis, les upâsakas et les upâsikâs.

° Littéralement « ce qui a des caracté-

ristiques» .   .

Dans le style bouddhique, l'expression

ti

S correspond au terme sanscrit asamskrta «non composé». Dans le style taoïste, eile signifie «le non-agir».

° Dans le titre de divers sutras on re-

trouve le nom de   farg 4111far;

que BuNYIU NANJIO ( Catalogue, n°' 538 , 1394 , 14o2) traduit Avalokitecvara-cintâcakra-bodhisattva; mais la concordance est hypothétique et ne se fonde pas sur des textes sanscrits.

5 Le nom d'Amoghapâça

figure dans le titre des siltras 31 2-31 7 et 1002 du Catalogue, de Bunyiu Nanjio.

R. I. Plus loin , on trou-

vera la phrase : A   , . X JJIJ ,*

. 1l semble donc qu'ici le mot A

«hommes i ait été omis avant le mot   ;
je l'ai rétabli dans la traduction.

' * Tf e . Samantabhadra bodhisattva est la divinité adorée sur le mont

Ngo-mei   ) i-Ii , dans le Se- tch'oan.
Dans la tour du monastère Wan-nien se

*   sur le mont Ngo-mei, on voit
aujourd'hui encore un éléphant colossal en cuivre blanc surmonté de la statue de Samantabhadra (cf. C. E. BoNaN, Le mont Omei, Bull, de géogr. hist. et descr., 1899 , n° 1, p. 7o; E. COLBORNE BASER, A journey of exploration in western Ssû-ch'uan,

p. 32-33 ). Une des miniatures d'un manuscrit sanscrit de l'Université de Cambridge représente de même Samantabhadra assis sur l'éléphant (cf. A. FOUCHER, Etude sur l'iconographie bouddhique de l'Inde, p. 120-121 et pi. VI, n° 2 ).