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0095 Dix Inscriptions Chinoises de l'Asie Centrale : vol.1
Dix Inscriptions Chinoises de l'Asie Centrale : vol.1 / Page 95 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000250
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~ •

It ' ejét,   ak.

[267] MÉMOIRES PRÉSENTÉS PAR DIVERS SAVANTS.   75

marche, les faisans et les hérons accompagnaient l'équipage. Très abondant et très sinueux, (le cortège) ébranlait les gorges et agitait les vallées; puis il arriva à cette grotte. Les maisons à étages' étaient .vides au nombre de neuf (sur dix) 2 ; le chemin surélevé (s'étendait) en un seul ruban. En avant marchaient des joueurs de flûte et des chanteurs; (les sons de cette musique) en haut atteignaient les nuages et l'arc en ciel. Quoique chaque personne fût complaisante pour la personne (voisine), on n'avait pas la place pour poser la trace de ses pas; en levant un pied au-dessus de l'autre pour monter au ciel, il y avait des escaliers. L'oeil pénétrait jusqu'au fond des deux principes3; le coeur sortait des trois mondes4.

Il y avait alors un chef de religieux, le çramana et çakyapoutra (nommé) le Maître de la Loi Ling-ou; il était le frère cadet chéri du conseiller (LiTaipin). La perle des défenses était (chez lui) ronde et limpide; le miroir du coeur était (chez lui) clair et pur. Son savoir avait examiné dix mille gâthas ; son discernement eût humilié mille hommes. Il était sorti de la demeure de feu sur le v éhicule unique et avait brisé le vide et chassé les apparences; il avait montré le rempart de la transformation sur les quatre trônes 5, et l'irréel s'en était allé tandis que revenait la réalité.

Alors donc, conduisant avec lui son frère aîné (Li) Tai-pin, son frère cadet (Li) Tch'ao-yng et ses neveux Tse-leang, Tse-ye, Tse-wang et T seyu, ils saluèrent au bas des escaliers; le Maître de la Loi et son neveu, le religieux Tche gong, réunirent leurs manches 6 au haut de ia salie. Ils dirent (à l'honorable Tcheou) : « Votre Seigneurie a compassion des hommes et s'informé des malades; elle triomphe des difficultés et sauve son époque; les impôts sur les puits sont équitables et les fortunes des familles sont suffisantes. Ainsi on a pu ouvrir de côté une grotte profonde et élever en travers une tour d'une

L'expression V4iF désigne ici , non des chars, mais des maisons. Cf. un passage d'une poésie de Tchang Kieou-ling, cité dans le Pei wen yun fou:

TIL t[ o   a ma    o «La ville
de la montagne se dressait déjà solitaire et élevée; tout au haut on a construit des maisons à étages.»

   2 L'expression 3l4   s'explique par la
locution -{- . j( r& «sur dix demeures,

il y en avait neuf de vides». Pour voir défiler le cortège , presque tous les habitants avaient quitté leur maisons.

le Ciel et la '.l'erre.

= , , les trois mondes du désir, de la forme et de ce qui est sans forme.

6 in a.

` C'est-à-dire aussi qu'ils se saluèrent en étendant les mains.

1o.