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Histoire Générale de la Chine : vol.4 |
. TAO KOUANG (182I-1850) 25
établir des églises, des hôpitaux, des hospices, des écoles
et des cimetières. Dans ce but, l'autorité' locale, après s'être
concertée avec le consul, désignera les quartiers les plus
convenables pour la résidence des Français, et les endroits
dans lesquels pourront avoir lieu les constructions préci-
tées. Le prix des loyers et des fermages sera librement
débattu entre les parties intéressées et réglé, autant que
faire se pourra, conformément à la moyenne des prix
locaux. Les autorités chinoises empêcheront leurs natio-
naux de surfaire ou d'exiger des prix exorbitants, et le
consul, de son côté, veillera à ce que les Français n'usent pas
de violence ou de contrainte pour forcer le consentement
des propriétaires. Il est bien entendu d'ailleurs, que le
nombre des maisons et l'étendue des terrains à affecter
aux Français dans les cinq ports ne seront point limités
et qu'ils seront déterminés d'après les besoins et les conve-
nances des ayants-droit. Si des Chinois violaient ou détrui-
saient des églises ou des cimetières français, les coupables
seraient punis suivant tôute la rigueur des lois du pays. »
Cette clause avait une importance capitale pour le pro-
tectorat exercé sur les missions par la France, 'et devait
servir de précédent au baron Gros à Pe King en 186o.
La mission confiée par le gouvernement du roi Louis-
Philippe dans les instructions de M. Guizot, Ministre des
Affaires étrangères, du 9 novembre 1843, à M. de Lagrené
n'avait qu'un caractère temporaire et un but déterminé :
obtenir par un traité les mêmes avantages que la Grande-
Bretagne et les États-Unis avaient arrachés à la Chine à
Nan King et à Wang Hia et chercher dans les mers d'Extrê-
me-Orient un point où la France pourrait fonder un éta-
blissement militaire pour sa marine et un entrepôt pour
son commerce. M. de Lagrené ayant signé son traité à
Whampou quitta Macao le 1I janvier 1846; nous n'avons
pas ici à raconter son expédition infructueuse à Basilan.
M. Lefebvre de Bécour restait à Canton.
La France se décida alors à supprimer ses consulats de
Manille et de Canton, et à créer une légation permanente
en Chine et un vice-consulat à Chang Haï dont le premier
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