National Institute of Informatics - Digital Silk Road Project
| |||||||||
|
Histoire Générale de la Chine : vol.4 |
,.~ .. ,., ... ~.,..,.5 . iief,
. . . • i
.. .. ~ ,
130 HISTOIRE GÉNÉRALE• DE LA CHINE
que les attributions des surintendants seraient annulées par
les. vice-rois du Tche Li et des Deux Kiang. A la nouvelle du
massacre, Tseng Kouo-fan avait bien reçu l'ordre (édit du
23 juin) de se rendre de Pao Ting à T'ien Tsin; il ne donna
aucun signe de vie pendant trois jours, puis il se prétendit
malade; (il avait, dit-on, mal aux yeux) ; et finalement
n'arriva à T'ien Tsin que dix-sept jours (8 juillet) après la
catastrophe. Dès son arrivée, il suspendit de leurs fonc-
tions le Tao T'ai, le Tche Fou et le Tche Hien, et commença
son enquête. Le 3 août eurent lieu les funérailles des vic-
times. Enfin en octobre 1870, Tchang Kouang-tsao et
Lieou Kie étaient condamnés à être déportés au Fleuve
Amour ; quinze coupables, dont Foung, étaient condamnés
à
mort ; vingt-et-un autres dont Wang Wou étaient con-
damnés au bannissement (décennal) aux frontières les plus.
éloignées; une indemnité de 250.000 taels était accordée
aux victimes. Le canon qui grondait bientôt sur le Rhin ne
permettait pas à la France de tirer du forfait de juin 1870
la vengeance qu'il méritait.
Le Chinois avait payé le sang des victimes avec de l'argent
que refusa Mgr DELAPLACE, évêque de Pe King, et la vie
de comparses qui avaient exécuté les ordres reçus. Les
grands coupables échappaient alors à un châtiment bien
mérité, comme leurs imitateurs de 1900, réfugiés à l'abri du
trône impérial. Les principaux instigateurs du massacre, le
Tche Fou et le Tche Hien, furent temporairement suspen-
dus de leurs fonctions et Tch'en Kouo-jouei, qui mourut
paisiblement plus tard, fut honoré à l'égal d'un héros et
des temples furent élevés à sa mémoire.
Le 22 août 1870, le vice-roi des Deux Kiang, Ma Sin-yi
était poignardé par un nômmé TCHANG WEN-SIANG et il
expirait le lendemain, sans qu'oneût découvert le mobile du
crime. Le 29 août, Tseng Kouo-fan était nommé gouverneur
des Deux Kiang 1.
I. HENRI CORDIER. -- Relations de la Chine, I, pp. 324-390.
|
Copyright (C) 2003-2019 National Institute of Informatics and The Toyo Bunko. All Rights Reserved.