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Histoire Générale de la Chine : vol.4 |
T'OUNG TCHE (1862-1875) 113
(11 juillet 1742) , qui règle définitivement la question des
Rites : en pratique les missionnaires qui vont. en Chine„ à
quelque congrégation qu'ils appartiennent, doivent prêter
le serment de regarder comme idolâtrique tout hommage
rendu à Confucius et aux Ancêtres, et de n'employer qu'un
seul terme, celui de T'ie. Tchou, pour désigner l'Être
suprême; 20 l'art. 22 du traité Lagrené (1842) ; 30 l'art.13
du traité de T'ien Tsin (1858) ; 4° l'art. 6 de la convention
de Pe King (186o) ; et 50 la convention Berthemy dont nous
allons parler.
L'art. 6 de la convention de Pe King marquait que les
biens confisqués aux Chrétiens leur seraient restitués par
l'entremise du ministre de France en Chine. Il est évident
qu'exécutée à la lettre, cette clause ne causerait rien moins
qu'un nouveau bouleversement du cadastre chinois déjà sin-
gulièrement transformé par la rébellion des T'aï P'ing ; il
aurait fallu remonter au temps des persécutions du com-
mencement du xvzlze siècle pour retrouver les terrains jadis.
possédés par des Chrétiens. Tel n'était pas d'ailleurs, en pra-
tique, le but de la Convention de Pe King ; il n'était nulle-
ment question d'exiger l'exécution à la lettre d'un article
qui aurait eu pour résultat d'enrichir les missions au plus
grand préjudice moral de leur oeuvre dont le caractère et
l'obj et sont si élevés, de causer de veritables spoliations et
d'amener une terrible perturbation dans la propriété fon-
cière en Chine. Il fallait simplement rendre plus facile
l' oeuvre des missionnaires, et non l'édifier sur des ruines ; le.
terrain nécessaire pour bâtir des églises, établir des cime-
tières, fonder des écoles et des orphelinats, était la seule
réclamation que l'on dût formuler; la propriété des missions
ne devait pas être constituée dans, un but de spéculation. et
de lucre et au profit de prêtres étrangers ; elle était créée en
réalité dans l'intérêt même des Chinois, puisque le Christia-
nisme doit être une amélioration dans leur éducation morale
et religieuse. Il fallait donc permettre et assurer l'achat des
terrains nécessaires aux congrégations européennes, mais en
même temps pour bien marquer qu'elles n'étaient en quel-
que sorte qu'usufruitières, la Chine conservant la nue pro-
Convention
Berthemy.
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