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Histoire Générale de la Chine : vol.4 |
CHAPITRE III
Hien Foung (fin).
L
A leçon de la campagne de 1858, quoique- rude, n'était Conséquences pas suffisante pour ouvrir les yeux des Chinois. des traités de
Tien Tsin.
Il fallait encore plusieurs expériences semblables
pour que les Chinois se rendissent compte qu'ils n'étaient
pas capables de lutter par la force contre les étrangers et
pour que ceux-ci comprissent que, sur le terrain de la diplo-
matie, leurs adversaires inlassables n'étaient j amais à court
d'arguments pour arrêter la marche d'un adversaire victo-
rieux ; la parole des uns eut souvent raison des armes des
autres.
Il était facile d'ailleurs pour tout esprit observateur de
s'apercevoir que les traités de T'ien Tsin, tout au moins
celui conclu par l'Angleterre, n'étaient qu'une trève. La
Chine désireuse d'éloigner de sa capitale les Barbares d'Oc-
cident s'était hâtée de signer le document libérateur, quitte
à en rejeter plis tard les clauses qui lui paraissaient inac-
ceptables.
Un des articles du traité anglais arraché — malgré les
conseils de ses collègues français, russé et américain — par
Lord Elgin à la faiblesse chinoise, suffisait à lui seul pour
rendre le traité impossible à l'orgueil de l'empereur mand-
chou : celui qui était relatif à la résidence permanente des
agents diplomatiques étrangers à Pe King; Hien Foung,
il était évident, ne sanctionnerait jamais l'article d'un
traité qui permettait à des barbares méprisés de résider
dans sa capitale et que les hasards de la vie dans la même
ville pouvaient l'exposer à rencontrer; il ne quitterait sa
demeure lointaine de Djehol que lorsqu'il serait assuré
qu'un contact aussi dégradant lui serait épargné.
Sans aucun doute, les Chinois avec leur ténacité remar-
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