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Histoire Générale de la Chine : vol.4 |
KOUANG SIU (1875-1908)
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k'ouei, Président du Ministère des Rites, avait été desti-
tué de tous ses emplois ; Yu Lou, ancien général tartare à
Fou Tcheou, entre le 5 septembre au Ministère des Rites
.dont il est nommé Président le même jour ; le 26, Siu Young-
yi, disgracié depuis 1895, était réintégré au Tsoung-li Ya-
men.
Malheureusement, nous touchons à la fin .de cette période
de réformes, hâtives il est vrai, mais dues à de méritoires
attentions, que nous pouvons désigner sous le nom déjà his-
torique : les Cent Jours (10 juin — 20 septembre 1898).
Toutefois l'Empereur va trop vite en besogne; non seule-
ment il veut des réformes, mais il veut châtier ceux qui s'y
opposent ; nous l'avons vu déjà sévir contre d'importants
fonctionnaires, mais il désire frapper plus haut encore. Il
remet à Youen Che-k'aï, ancien résident de Chine en Corée,
grand juge à Tche Li, un ordre d'exécution de Joung Lou,
Vice-Roi du Tche Li et Surintendant général du commerce
du Nord; un second édit éloignait de Pe King l'Impératrice
douairière et l'exilait dans un de ses palais d'été. Youen
commandait à Siao tchan, à environ 4o kilomètres de T'ien
Tsin, 7,000 hommes de troupes exercées à l'européenne;
fort peu soucieux de remplir la tâche qui lui était confiée,
il alla trouver Joung Lou : « Mes lèvres, dit-il, en tendant
l'arrêt de mort, ne me permettent pas de prononcer de
paroles. » Avec calme Joung Lou lut le document, le rendit
à Youen et lui répondit : « Il est de votre devoir d'exécuter
les ordres de votre empereur.» Youen insinua que Joung
Lou avait peut-être quelques affaires privées à régler avant
d'être décapité et dit en se retirant qu'il reviendrait le sur-
lendemain. A bon entendeur, salut ! Joung Lou n'attendit
pas naturellement la visite de son bourreau désigné ; immé-
diatement il prenait le train pour Pe King, prévenait l'Im-
pératrice du sort qui lui était réservé à lui Joung Lou, et du
danger que faisait courir à elle, impératrice, le second édit.
Depuis la guerre sino-japonaise et le retour aux affaires du
Prince Koung, l'impératrice Ts'eu Hi était tenue dans une
sorte de disgrâce, due autant à sa' conduite politique qu'AS
ses intrigues de palais et son ingérence dans les affai-
Coup d'État.
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