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0223 Histoire Générale de la Chine : vol.4
Histoire Générale de la Chine : vol.4 / Page 223 (Grayscale High Resolution Image)

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doi: 10.20676/00000288
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EOUANG SIU (1875-1908)   22I

demanda sa déposition et il fut remplacé par Yu, HIEN qui ne valait pas mieux que lui. Li passait pour être honnête, mais poussait au dernier degré l'esprit réactionnaire et la haine de l'étranger ; un rhumatisme chronique dans les jambes pouvait lui servir du prétexte dont a souvent besoin un fonctionnaire chinois pour ne pas se rendre aux appels qui lui sont adressés de la capitale. Li avait attiré l'attention de l'Impératrice douairière comme Haut-Commissaire de la Mandchourie méridionale ; il allait être nommé gouverneur du Chan Si à la place de Hou P'IN-TCHE, révoqué à cause de ses dépenses exagérées, lorsque le Chargé d'affaires d'Angleterre opposa son veto. On le désigna pour le Se Tch'ouan à la place de LIEOU PING-TCHANG, mais l'opposition des Allemands le fit encore écarter de ce poste qui fut donné à Yu Lou. Que faire du personnage? Un conseiller à la Cour? Mais c'était susciter une influence déplaisante pour le prince K'ing et Joung Lou d'une part, pour KANG YI d'une autre. Il fallait l'éloigner à tout prix. N'était-il pas utile à ce moment de vérifier si les vice-rois Tchang Tche-toung et Lieou K'ouen-yi avaient solidement assuré la défense du Kiang contre l'étranger? Il irait porter sur le Yang Tseu comme Yu Hien dans le Chan Si, le message de guerre contre le Barbare d'Occident. L'impératrice s'empare 'avec empressement de cette idée et, en novembre 1899, elle bombarde Li, Haut-Commissaire du Yang Tseu. Ce titre lui donnait le rang des vice-rois des provinces dont il était complètement indépendant, et sa juridiction s'étendait sur les cours d'eau des cinq provinces de Kiang Sou, Kiang Si, Ngan Houei, Hou Nan et Hou Pe; il avait même le droit de condamner à mort dans l'armée sans en référer aux vice-rois; il était responsable de ses actes à l'Empereur seul. Il paraît que tel pouvoir n'avait été accordé qu'une fois depuis l'avènement, des Mandchoux : P'ÊNG YU-LIN, né en 1824 à Heng Yang, dans le Hou Nan, avait été le secrétaire de son compatriote, le grand Tseng Kouo-fan, et s'était distingué pendant la guerre des T'aï P'ing ; ' aussi fut-il chargé de la déf ensè du grand fleuve; il était connu sous le sobriquet populaire de l'Amiral à la