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0052 Histoire Générale de la Chine : vol.4
Histoire Générale de la Chine : vol.4 / Page 52 (Grayscale High Resolution Image)

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doi: 10.20676/00000288
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50   HISTOIRE GÉNÉRALE DE LA CHINE

qu'ils cessaient d'aliéner leur liberté d'action et qu'ils

allaient remonter le plus tôt possible au Pe Tche-li pour agir

selon les circonstances, soit en bloquant immédiatement

le Pei Ho, après s'être emparés des forts qui en comman-

daient l'entrée, soit, avant d'en venir à cette extrémité, en

faisant une dernière tentative conciliante qui consisterait

à accorder quelques j ours à la Cour de Pe King, ce qui per-

mettrait encore aux Plénipotentiaires de Russie et des

États-Unis d'agir avec ceux de France et d'Angleterre

dans cette démarche. En conséquence les quatre Plénipo-

tentiaires arrivaient à l' embouchure du Pei Ho et envoyaient

le 24 avril des notes au premier ministre Yu, à Pe King,

lui donnant six jours pour envoyer à Ta Kou un négociateur

chinois d'un rang égal au leur. Cependant les forces alliées

arrivaient également à l'embouchure du Pei Ho. Un nouveau

délai avait été accordé aux Chinois qui cherchaient à gagner

du temps, mais la patience des deux ambassadeurs était

à bout et le 20 mai une sommation était remise au Commis-

saire T'AN par les amiraux ; elle ne produisit aucun effet ;

le même jour, à Io heures du matin, au signal du Slaney,

les canonnières anglaises et françaises se mirent en marche,

le Cormorant en tête, et les batteries chinoises ouvrirent

immédiatement le feu sur elles. Le Cormorant, la Mitraille

et la Fusée étaient chargés de l'attaque des forts du nord,

le Nimrod, l'Avalanche et la Dragonne de celle des forts du

sud. Jusqu'à midi moins un quart, un feu très vif était

soutenu de part et d'autre. Les Chinois qui défendaient les

forts, couverts d'innombrables drapeaux, étaient, dit-on,

l'élite des troupes de Pe King, que l'inaction forcée des

Alliés pendant un mois à l'embouchure du Pei Ho avait

permis de faire arriver à Ta Kou, où ils firent une résistance

assez sérieuse. Mais les six ou sept mille hommes qui gar-

nissaient les forts des deux rives et les camps retranchés

qu'on avait eu le temps d'y établir, prirent la fuite au mo-

ment où les premiers hommes débarqués s'avancèrent vers

eux. Tout disparut, y compris quelques centaines d'hommes

de cavalerie, qui y étaient arrivés le jour même où les

Plénipotentiaires apprenaient la réponse négative du Gou-