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0206 Histoire Générale de la Chine : vol.4
Histoire Générale de la Chine : vol.4 / Page 206 (Grayscale High Resolution Image)

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doi: 10.20676/00000288
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-204   HISTOIRE GÉNÉRALE DE LA' CHINE

ces mêmes puissances qui lui avaient promis leur appui; la politique si heureusement inaugurée par la France et la Russie en 1895, allait être abandonnée au profit de l'Angleterre et du Japon qui, n'ayant pas compris la situation nouvelle, laissèrent à leur tour la Chine déroutée, affolée, menacée d'un démembrement, aller à la dérive jusqu'à la grande catastrophe de 1900.

Perte   Depuis.: plusieurs années les Allemands cherchaient une

de l'Iltis,

23 juill Ig96 occasion pour se faire céder ou pour occuper un point de la côte de Chine. Pendant longtemps, le littoral du Fou Kien fut visé par elle, mais elle dut jeter ses regards autre part, à la suite de la guerre sino-japonaise. Un point du Chan Toung lui paraissait favorable à ses desseins : la baie de Kiao Tcheou désignée tout particulièrement à l'attention du gouvernement allemand par le baron de Richthofen. Il est probable qu'avant même le traité secret russo-chinois de 1896, l'Allemagne avait songé à l'occupation de cette baie et qu'une catastrophe imprévue l'empêcha seule de mettre son projet à exécution.

La canonnière allemande Iltis quittait Tche Fou le 23 juillet 1896, en apparence à destination de Nagasaki, probablement en routé pour Kiao Tcheou, et allait se briser sur un roc au nord du promontoire S.E. du Chan Toung.

L'Occasion perdue fut bientôt retrouvée par l'Allemagne. Le IeT novembre 1897, une bande de brigands appartenant à l'Association du Grand Couteau, attaqua la mission allemande du petit village de Kia tchouang, district de Kiu yé (préfecture de Tchao Tcheou), où se trouvaient les Pères NIES, HENLE et STENZ, arrivés la veille et le jour même. Surpris dans leur premier sommeil, le Père Nies frappé de treize coups et le Père Henle de dix, ne tardèrent pas à expirer; le Pèrè Stenz qui logeait chez le concierge de l'établissement échappa seul.

Jadis, la légation de France à Pe King aurait été saisie de cette grave affaire, mais depuis 1890 les prêtres de la Congrégation de Stey 1, à laquelle appartenaient les missionnaires assassinés, étaient placés sous la protection de l'Allemagne et ce protectorat qu'avait revendiqué Guillaume II