国立情報学研究所 - ディジタル・シルクロード・プロジェクト
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Mélanges d'Histoire et de Géographie Orientales : vol.4 | |
極東の地理と歴史 : vol.4 |
90 MILANGES ORIENTAUX
L'auteur de l'ouvrage si intéressant intitulé Bits of Old China', M. W. C. HUNTER, l'un des associés de la maison américaine RUSSEL.L & Co, donne d'intéressants détails sur le consulat de M. GERNAERT :
Pendant trente ans, de 1802 à 1832, le pavillon français n'avait pas été hissé, et même on avait enlevé le mât. I.e 13 décembre 1832, le consul français (nommé en 1828), M. GERNAERT, hissa à nouveau le pavillon, mais il vivait presque entièrement à Macao. De commerce français avec Canton, il y en avait peu ou point, mais la nomination d'un consul fut suivie d'une correspondance avec le gouvernement local, par l'intermédiaire des marchands hanistes, à la suite de la terrible catastrophe du navire Navigateur en 1828. Ce navire, ayant souffert gravement dans son passage de Bordeaux à la Cochinchine, fut vendu au gouvernement de ce dernier pays. Le capitaine SAINT-ARROMAN et son équipage avec un passager, s'embarquèrent alors dans une jonque chinoise pour Macao. Il y avait quatorze personnes en tout. A quelques milles de Macao, dans la nuit du 4 août vers deux heures du matin, tous, sauf un matelot, furent massacrés par les gens de la jonque. L'unique survivant réussit, à l'aide d'un bateau chinois, à se rendre à Macao, le matin du même jour, et la catastrophe fut connue par lui. Au large des grandes Ladrones, douze passagers chinois avaient déjà quitté la jonque, qui, après le massacre, continua sa route vers Fou-tcheou. En cours de route, l'argent, les marchandises et les effets des Français furent répartis entre tous ceux à bord, à l'exception de quatre passagers qui n'avaient pas pris part au massacre et qui refusèrent leur part du butin. Quand la jonque arriva sur la côte du Fou Kien, elle fut coulée et son équipage se dispersa.
Le gouvernement local, en apprenant ces faits, se mit vigoureusement à la besogne, et réussit à s'emparer des coquins, sauf cinq ou six qui échappèrent. Les autres furent jugés à la Consoo House, quarante-neuf furent reconnus coupables et deux acquittés ; ces derniers furent remis en liberté après quelques coups de bambou, probablement pour leur
1. Bits of Old China. By William C. Hunter. London, Kegan Paul, 1885, pet. in-8, pp. vin-280 ;voir pp. 186-7.
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