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0138 Mélanges d'Histoire et de Géographie Orientales : vol.4
極東の地理と歴史 : vol.4
Mélanges d'Histoire et de Géographie Orientales : vol.4 / 138 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000289
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132   MÉLANGES ORIENTAUX

averti que son intention était de ne partir que dans la mousson d'octobre. Vous verrez que toutes les écritures ont été faites

par M. Rivoire.

Sig. Cte DE RATTI-MENTON.

Le même jour, le comte de Ratti-Menton, adressait à M. GUIZOT, Ministre des Affaires étrangères, une lettre sur la situation en Chine :

Macao, 29 juillet 1843.

    Il importe, je crois, que la France se mette dès à présent

en mesure de faire face aux événemens futurs. Les établis-

sements récents des Iles Marquises, de la Société, et de l'Ile de Madagascar sont proclamés, avec raison, des actes d'une

haute et prévoyante politique ; mais ces établissements, à la

distance oit ils se trouvent de la Métropole, réclament un large complément ; ce complément consisterait, par exemple,

dans l'occupation d'un port ou d'une île de la Mer Rouge,

dans la prise d'une ou de deux îles dans le golfe de Siam et du
Tunquin, et dans l'obtention du gouvernement chinois,

comme contre-poids de la cession de Hong-Kong, d'une des

îles nombreuses qui bordent l'immense littoral du Céleste
Empire. A ce jalonage se rattacherait nécessairement l'orga-

nisation de nombreux bateaux à vapeur; ceux ci-deviendraient

en temps opportun, le noyau d'une flotte française, prête à
agir, suivant les exigences du moment, et serviraient même,

le cas échéant, à transporter, par la Mer Rouge, les troupes françaises auxquelles le gouvernement Égyptien accorderait, de gré ou de force, le transit à travers son territoire.

Établi dès à présent et sous le prétexte des besoins de nos nouveaux établissements, ce service ne pourrait, que je sache,

porter aucun ombrage sérieux à l'Angleterre : j'ajouterai

d'ailleurs que plusieurs personnes importantes du gouverne-
ment que j'ai vues à Bombay se plaignent de la dépense

énorme qu'entraîne l'organisation de la poste des Indes, ce qui me fait supposer qu'il ne serait pas impossible de prendre des arrangements avec l'Angleterre pour le transport de sa correspondance dans ces parages, ainsi qu'elle en a déjà pour le trajet de la Méditerranée