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Mission archéologique dans la Chine septentrionale : vol.1 |
40 MISSION DANS LA CHINE SEPTENTRIONALE
l'empereur en profita pour accorder des honneurs spéciaux à la
sépulture de l'illustre guerrier mort en disgrâce ; sur son ordre, le
tumulus fut refait, de nouveaux arbres furent plantés et on éleva
une salle d'offrandes jf (licou Han chou, chap. Lu-, p. 8 v°).
Le roi de Ts'ing-ho, frère consanguin de l'empereur Ho (89-105
p. C.), aurait voulu édifier une salle d'offrandes en l'hônneur de sa
mère qui était morte victime d'une intrigue de palais, mais il n'osa
pas en demander l'autorisation parce qu'il craignait d'exciter rétros-
pectivement la jalousie de la mère défunte de l'empereur (Heou
Han chou, chap. Lxxxv, p. 2 v°).
Tchang Fou Uk Ni, peu avant sa mort qui survint en 103 p. C.,
recommanda à son fils de ne pas élever de salle d'offrandes 7
auprès de sa sépulture, et de se borner à déposer les sacrifices
sous un abri en chaume (licou Han chou, chap. Lxxv, p. 6 v°) ; il
voulait ainsi imiter la simplicité de l'empereur Ming (58-73 p. C.),
qui, dans son édit suprême, avait ordonné qu'on ne construisit pas
auprès de sa tombe un temple funéraire de repos g ig; ce texte
tendrait à prouver que la salle d'offrandes était, pour les sépultures
des particuliers, l'équivalent de ce que le temple funéraire de repos
était pour une sépulture d'empereur.
Wang Fou 4, qui vivait au deuxième siècle de notre ère,
reproche à ses contemporains, dans sa fameuse « dissertation d'un
ermite », de faire des dépenses trop considérables pour les sépul-
tures ; il dénonce en particulier le luxe excessif des habitations
provisoires auprès de la tombe j * et celui des salles d'offrandes
j (Heou Han chou, chap. Lxxix, p. 3 v°).
Puisque l'existence des chapelles funéraires placées devant les
tombes est bien établie pour l'époque des deux dynasties Han,
cherchons maintenant à déterminer sur quelle aire géographique
ces édicules se répartissent. Nous avons déjà vu que tous ceux qui
existent actuellement, soit entiers, soit en fragments, sont situés
dans la province de Chan-tong ; nous pouvons prouver maintenant
par des textes que, en dehors des monuments qui ont subsisté jus-
qu'à nos jours, il en est d'autres, dans cette même province de Chan-
tong, qui ont été connus et décrits par les archéologues chinois,
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